Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

jeudi 26 mars 2015

Semaine Sainte 2015


29 Mars

Dimanche
des
Rameaux
Les Célébrations
Samedi
18h30 à Peypin
Dimanche
9h à La Destrousse
10h45 à La Bouilladisse
2 Avril

Jeudi Saint
Célébration
19h à La Bouilladisse
3 Avril

Vendredi Saint
15h Chemin de  Croix
à La Bouilladisse, La Destrousse & Belcodène

Célébration
19h à La Bouilladisse
4 Avril

Samedi Saint
Veillée pascale
à 21h à La Bouilladisse
5 Avril

pâques
Les Célébrations
9h à La Destrousse
10h45 à La Bouilladisse

22 mars - 5ème Dimanche de Carême



Tel un couperet, la parole du Seigneur nous l’affirme, l’heure est venue. L’heure est venue, cette heure attendue et redoutée, cette heure qui demeure malgré tout emprunte de mystère pour les apôtres, cette heure qui verra la mort du grain du blé, cette heure qui verra le prince de ce monde jeté dehors, cette heure qui verra le Christ élevé de terre. Le mystère est immense et les jours à venir feront très certainement perdre toute illusion aux apôtres qui devaient attendre un triomphe immense, résonnant aux sons des cymbales et des trompettes.
Les jours à venir nous rappelleront comment le Christ va glorifier son Père. Seul le Christ sait, nous aussi nous savons, nous qui vivons après ce temps et nous pouvons saisir combien le trouble devait habiter le Seigneur, combien l’angoisse devait enserrer son cœur mais malgré tout le Seigneur va poursuivre sa route, va poursuivre son ascension jusqu’à Jérusalem. Pourquoi ? Pourquoi ne fait-il pas demi-tour, pourquoi ne poursuit-il pas sa mission loin de cette ville ?
Comme des parents voyant son enfant aller vers le danger, nous voudrions retenir le Seigneur mais nous ferions une grande erreur et le Seigneur ne nous laisserait pas l’écarter de ce danger. Ce danger qu’Il sent, qu’Il pressent, qu’Il connaît. Et bien plus que cette préscience, il nous faut recevoir cette affirmation qui nous vient du Seigneur : « c’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ». C’est pour ces heures sombres qui approchent que le Seigneur est venu en notre humanité. Bien sûr le Seigneur est venu pour nous enseigner, pour se révéler à nous mais bien plus que tout cela le Seigneur est venu pour nous sauver, pour nous acquérir ce salut qui est le fruit de la semaine sainte qui approche, qui est le fruit de cette heure qui dure encore, cette heure qui nous rejoint dans ce salut qui nous est offert.
Et en cet instant, Il nous faut percevoir combien l’amour du Seigneur est grand pour chacun des membres de notre humanité car ce n’est pas un sentiment héroïque qui conduit ses pas, ce n’est pas le courage qui lui permet d’avancer, seul l’amour est sa force, cet amour infini qui l’unit à son Père, cet amour infini qu’Il a pour chacun de nous. C’est pour nous que le Seigneur avance, qu’Il poursuit sa route qui le conduira jusqu’au Golgotha. C’est pour nous que le Seigneur va affronter les affres de la douleur et de la mort. C’est pour nous que Dieu va aller jusqu’au bout.
Ô combien nos âmes devraient déjà s’embraser d’amour en voyant le Seigneur s’avancer pas après pas, seconde après seconde vers le supplice qu’Il connaît. Dieu ne se dérobe pas, Il ne se détourne pas, Dieu avance pour nous. Rendons-nous compte, pour nous, pour moi, pour vous.
Amen.

jeudi 19 mars 2015

15 Mars - 4ème Dimanche de Carême



St Paul nous le dit en la première lecture « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi ». Dès lors « Nous ne sommes que des serviteurs quelconques », mais cela peut nous sembler difficile à entendre au premier abord car pour nous qui peinons sur le chemin de la vertu, pour nous qui essayons de suivre l’appel du Christ en nos vies nous aimerions pouvoir avoir une petite récompense. Mais cette pensée de récompense, cette pensée qui place Dieu comme nous devant quelque chose n’est pas juste dans l’ordre de la grâce et dans l’ordre du salut. Car nous tous qui sommes ici, nous qui avons la grâce d’avoir la foi et de connaître le Seigneur Jésus, nous qui tâchons d’être digne de l’Amour que Dieu nous porte en essayant de vivre pleinement comme Dieu le désire nous avons déjà notre récompense car nous tendons vers le salut que Dieu nous offre.
Oui nous travaillons à vivre droitement mais c’est pour notre propre bonheur, oui nous essayons d’être charitables mais c’est pour vivre davantage en Jésus et nous rapprocher de Dieu à travers nos frères. Toute notre vie chrétienne même si elle est un chemin de conversion est également un chemin de bonheur où Dieu nous accompagne. Et tout le bien que nous pouvons faire, nous savons que c’est Dieu qui en est l’origine et l’auteur. Sans le Seigneur, nous serions incapables de vivre une once de charité. Ainsi lorsque nous nous disposons à la grâce de Dieu alors Dieu peut agir à travers nous comme à travers des instruments volontaires. Et même cette disposition à recevoir la grâce du Seigneur n’est que le fruit de notre propre origine pour nous qui sommes de Dieu et qui sommes appelés à revenir à Dieu.
            Alors s’il est vrai que nous sommes des serviteurs quelconques car nous ne pouvons ne prévaloir d’aucun droit sur Dieu, nous savons également que le Christ ne nous appelle plus serviteurs mais ami. Nous sommes donc des amis de Dieu, amis par la seule grâce et volonté de Dieu, y’a-t-il un titre plus beau que d’être l’ami de Dieu ? Amen.

8 mars - 3ème DImanche de Carême



En recevant l’évangile de ce Dimanche nous pourrions être quelque peu désorienté ou bien rassuré. En effet, en voyant la colère de Jésus face aux marchands du temple certain pourrait très bien se dire en eux-mêmes que, puisque le Christ a eu ce mouvement de colère et bien la colère peut être justifiée, ma propre colère peut être justifiée. D’autres, au contraire, vont être quelque peu abasourdi car comment Jésus, Lui qui est sans péché, sans défaut, dans la perfection de la bonté de Dieu, comment Lui a-t-il pu avoir ce mouvement de colère c’est incompréhensible.
Tout d’abord il nous faut discerner que tout mouvement de colère n’est pas équivalent. Nous le savons pour nous même, il y’a de grandes colères et de petites colères, il y’a des colères qui ne sont manifestées que par un mouvement d’humeur, il y’a d’autres colères qui vont beaucoup plus loin jusqu’à l’agression pure et simple comme on peut l’entendre dans nos journaux d’information. Il ne nous faut donc pas considérer la colère dans une globalité mais bien la considérer pour ce qu’elle est, pour les effets qu’elle a et bien entendu pour son origine.
C’est ainsi qu’il peut y avoir parfois de « saintes colères ». Cette « sainte colère » désigne l’indignation de quelqu'un qui, voyant quelque chose de bon abîmé ou profané, n'a pas d'autre réaction possible que de se déchaîner dans un comportement un peu insensé pour protester devant le bien qui est ainsi dévasté.
Et pour en revenir à Jésus, la colère provient bien du fait qu’Il voit le Temple de Jérusalem profané par les marchands et les changeurs. Le Christ a été ravagé par la colère car ce Temple ainsi profané, Il nous le dit Lui-même, ce Temple c’est Lui-même, c’est sa présence au sein du peuple d’Israël, c’est sa présence au sein du monde. Le Christ est touché en son être profond par la profanation du peuple d’Israël qui profane la présence de Dieu dans le temple en avilissant la dimension spirituelle du sacrifice à des intérêts commerciaux.
Dans le Temple, c’est Dieu qui est bafoué, c’est le Christ qui est bafoué et profané. Dans le temple c’est Dieu qui est utilisé à des fins commerciales, c’est le Christ qui voit sa mission détournée de la même façon. Dès lors, ce mouvement de colère est porté malgré tout par l’Amour, par le Zèle du Seigneur qui désire défendre ce salut qu’Il vient apporter au monde, qui désire défendre la réalité de sa présence.
Ces changeurs, ces marchands du Temple détournent Dieu à leur propre profit, et, en extrapolant quelque peu, nous pourrions dire qu’ils n’ont que faire de Dieu et qu’ils ne sont là que pour faire des affaires. Ils utilisent Dieu pour leur propre service, leur propre désir et Dieu n’est pas présent dans leurs actions.
Et c’est bien pour cela que le Seigneur Jésus l’affirme, ce temple de pierre, ce temple profané sera détruit mais il sera relevé, ô d’une bien autre manière, car il ne sera plus fait de pierre mais Il sera le Christ Lui-même, le Christ ressuscité, le Christ offrant au monde son Salut. Et pour notre part, nous n’appartenons pas à ce monde ni à ce temps du temple de Jérusalem, nous avons cette grâce, nous tous, d’être des membres du Temple qu’est le Christ Lui-même, nous avons cette grâce, de par notre baptême, d’être membre du corps du Christ, d’être nous-même ces temples du Seigneur. Et si nous sommes tout cela, il convient dans un surcroît d’humilité de pouvoir reconnaître que nous faisons parfois comme ces changeurs ou marchands du Temple, c'est-à-dire que nous mettons parfois le bon Dieu de côté et que nous traitons nos affaires de notre côté, sans Dieu. Il nous faut reconnaître qu’à certains moments, nous dévastons le Temple Nouveau qui est le corps du Christ. Nous ravageons l'Église, nous méconnaissons le mystère même de la présence de Dieu par toutes sortes de péchés, de manques de confiance, de manques de bienveillance, de manques de fois, de manques d'espérance, de manque d'amour les uns vis-à-vis des autres. Et tout ceci nous est rappelé particulièrement en ce temps de carême qui est un temps propice à la conversion, à notre propre conversion du cœur car devant notre péché imaginons la sainte colère du Seigneur qui désire chasser de nos cœurs, de nos âmes tout ce qui lui est étranger. Alors en ce troisième Dimanche de carême, l’effort que nous sommes appelés à faire c’est peut-être de laisser faire le Seigneur, de laisser le Seigneur déblayer nos âmes, nos cœurs de tout ce qui lui est étranger. Il faut que nous laissions le Christ déblayer lui-même le terrain pour que sa Résurrection opère en nous son œuvre de miséricorde et de vie. Mais rappelons-nous, laisser faire ce n’est pas se dédouaner de toute action, c’est se laisser modeler par la grâce du Seigneur qui travaille dans un cœur, dans une âme tournée vers Lui et cela dans la prière, dans le jeûne et aussi dans l’aumône. Alors travaillons pour laisser le Christ déblayer le chemin de l’action de sa grâce.
Amen.

samedi 7 mars 2015

1er Mars - 2ème DImanche de Carême



Laissons-nous saisir en ce dimanche par cette demande étrange et terrifiante, laissons-nous saisir par cette demande que reçut Abraham qui condamnait son fils à être offert en holocauste. Comment, comment comprendre cette demande pourtant toute divine, comment reconnaître à travers elle le visage aimant de notre Dieu ? Nous ne pouvons la recevoir qu'unit à ce dénouement qui vit la main de l'ange arrêter l'élan du couteau du sacrifice car cela nous révèle que cette demande aussi terrifiante soit-elle n'avait que pour seul objet de recevoir la confiance pleine et entière d'Abraham, lui qui est prêt à offrir au Seigneur son bien le plus précieux, plus précieux que lui-même, lui qui est prêt à offrir son fils unique pour souscrire à la volonté que le Seigneur Lui a exprimé.

Dieu ne voulait pas voir couler le sang mais Il désirait recevoir cette confiance d'Abraham, cette confiance qui traversa les siècles et qui nous est rappelé en ce 2ème dimanche de carême. Et si nous nous laissons toucher par cette foi d'Abraham, cela ne doit que nous conduire à augmenter notre propre foi, cela doit nous conduire à recevoir du Seigneur sa volonté Lui qui ne désire ni offrande, ni holocauste mais qui désire simplement notre amour plein et entier, qui désire notre confiance amoureuse, qui désire nous embraser par sa présence.

Abraham n'hésita pas, n'hésitons pas non plus, lâchons prise en faveur de l'action du Seigneur et pour ce faire, ne recherchons pas d'autres chemin que ceux que le Seigneur nous propose, ne recherchons pas d'autres chemin que celui du jeûne, de la prière et de l'aumône. Ce jeûne du corps qui nous ouvre l'esprit et nous introduit à la prière dans cette relation unique que nous sommes appelés à construire avec notre Seigneur et qui nous fera nous tourner vers les autres pour les secourir, pour les soutenir.

Et si nous doutions encore un peu, laissons-nous saisir par cette si belle affirmation de St Paul : « Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous », Dieu est avec nous, nous le savons, Dieu est avec nous, quelle belle affirmation. Dieu est avec nous Lui qui n'a pas hésité à se jeter en notre humanité pour la racheter par les mérites de sa passion et de sa croix, par les mérites de sa propre mort. Oui, nous pouvons l'affirmer Dieu est pour nous, et c'est bien pour nous qu'Il a tout donné, qu'Il s'est offert Lui-même en rançon pour notre rachat éternel. Dieu est avec nous, c'est une certitude et c'est bien ce que nous rappellent tous les crucifix du monde. Dieu est avec nous mais et nous ? Et nous, sommes-nous avec Dieu ?

Et nous pouvons entendre cette question dans ce langage d'enfant qui lors des jeux d'équipes se désignent simplement par l'affirmation : « Tu es avec moi ». Tu es avec moi pour gagner, pour vaincre, pour l'emporter, pour mener avec moi les mêmes combats, livrer les mêmes batailles. Oh la vie n'est pas un jeu mais si nous sommes avec Dieu dès lors il nous faut prendre la même direction qu'Il prend Lui-même, il nous faut prendre la direction de la vertu ; il nous faut livrer les mêmes combats contre les assauts du tentateurs, contre le péché ; il nous faut livrer les mêmes batailles pour notre propre salut et pour le salut du monde.

Mais reprenons un peu de hauteur et recevons cet : « être avec Dieu » d'une manière plus profonde, d'une manière plus existentielle, plus essentielle. Car être avec Dieu c'est être en Dieu en chaque instant, en chaque moment, c'est ancrer son âme en son être divin, c'est fonder son cœur sur ce Sacré Cœur qui ne cesse de battre par amour du genre humain, c'est asservir ses mains pour les lui offrir afin de collaborer à sa mission rédemptrice, c'est aiguiser nos esprits afin de pénétrer toujours plus avant dans le mystère qu'Il est Lui-même afin de pouvoir en témoigner au regard du monde. Être avec Dieu c'est vivre en Lui, chaque instant, chaque seconde en y restant uni par le cœur, en y restant uni par Amour.

Et si l'évangile en ce dimanche nous rappelle la transfiguration du Seigneur qui, dans ce flot lumineux, entrouvre le voile sur cette réalité en laquelle nous avons Foi et qui embrasse l'éternité, car cette douce lumière, cette resplendissante lumière n'est que le halo de l'Amour divin dont on sera comblé dans l'éternité. Le Christ nous montre par-delà ce que nos sens peuvent considérer, le Christ nous montre son Eternité, notre Eternité. Cette Eternité qui nous verra uni à Lui, cette Eternité qui fera que nous serons pleinement avec Dieu, abîmé en Lui,

Considérons cet avenir bienheureux mais ne laissons pas nos yeux s'arrêter sur ce lendemain auquel nous aspirons car c'est dans l'aujourd'hui que nous parcourons le chemin qui nous y conduira, car c'est aujourd'hui que nous construisons cette unité avec le Seigneur, c'est aujourd'hui que nous sommes appelés à être avec le bon Dieu. Alors regardons l'éternité et œuvrons dès maintenant à être avec le bon Dieu, à être avec Lui pleinement, entièrement.

Amen,