29 Mars
Dimanche
des
Rameaux
|
Les Célébrations
Samedi
18h30 à Peypin
Dimanche
9h à La Destrousse
10h45 à La Bouilladisse
|
2 Avril
Jeudi Saint
|
Célébration
19h à La Bouilladisse
|
3 Avril
Vendredi Saint
|
15h Chemin de Croix
à La Bouilladisse, La Destrousse & Belcodène
Célébration
19h à La Bouilladisse
|
4 Avril
Samedi Saint
|
Veillée pascale
à 21h à La Bouilladisse
|
5 Avril
pâques
|
Les Célébrations
9h à La Destrousse
10h45 à La Bouilladisse
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Blog des paroisses de La Bouilladisse, La Destrousse, Peypin et Belcodène.
Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène
jeudi 26 mars 2015
Semaine Sainte 2015
22 mars - 5ème Dimanche de Carême
Tel
un couperet, la parole du Seigneur nous l’affirme, l’heure est venue. L’heure
est venue, cette heure attendue et redoutée, cette heure qui demeure malgré
tout emprunte de mystère pour les apôtres, cette heure qui verra la mort du
grain du blé, cette heure qui verra le prince de ce monde jeté dehors, cette
heure qui verra le Christ élevé de terre. Le mystère est immense et les jours à
venir feront très certainement perdre toute illusion aux apôtres qui devaient
attendre un triomphe immense, résonnant aux sons des cymbales et des
trompettes.
Les
jours à venir nous rappelleront comment le Christ va glorifier son Père. Seul
le Christ sait, nous aussi nous savons, nous qui vivons après ce temps et nous
pouvons saisir combien le trouble devait habiter le Seigneur, combien
l’angoisse devait enserrer son cœur mais malgré tout le Seigneur va poursuivre
sa route, va poursuivre son ascension jusqu’à Jérusalem. Pourquoi ?
Pourquoi ne fait-il pas demi-tour, pourquoi ne poursuit-il pas sa mission loin
de cette ville ?
Comme
des parents voyant son enfant aller vers le danger, nous voudrions retenir le
Seigneur mais nous ferions une grande erreur et le Seigneur ne nous laisserait
pas l’écarter de ce danger. Ce danger qu’Il sent, qu’Il pressent, qu’Il
connaît. Et bien plus que cette préscience, il nous faut recevoir cette
affirmation qui nous vient du Seigneur : « c’est pour cela que je
suis parvenu à cette heure-ci ». C’est pour ces heures sombres qui
approchent que le Seigneur est venu en notre humanité. Bien sûr le Seigneur est
venu pour nous enseigner, pour se révéler à nous mais bien plus que tout cela
le Seigneur est venu pour nous sauver, pour nous acquérir ce salut qui est le
fruit de la semaine sainte qui approche, qui est le fruit de cette heure qui
dure encore, cette heure qui nous rejoint dans ce salut qui nous est offert.
Et
en cet instant, Il nous faut percevoir combien l’amour du Seigneur est grand
pour chacun des membres de notre humanité car ce n’est pas un sentiment
héroïque qui conduit ses pas, ce n’est pas le courage qui lui permet d’avancer,
seul l’amour est sa force, cet amour infini qui l’unit à son Père, cet amour
infini qu’Il a pour chacun de nous. C’est pour nous que le Seigneur avance,
qu’Il poursuit sa route qui le conduira jusqu’au Golgotha. C’est pour nous que
le Seigneur va affronter les affres de la douleur et de la mort. C’est pour
nous que Dieu va aller jusqu’au bout.
Ô
combien nos âmes devraient déjà s’embraser d’amour en voyant le Seigneur
s’avancer pas après pas, seconde après seconde vers le supplice qu’Il connaît.
Dieu ne se dérobe pas, Il ne se détourne pas, Dieu avance pour nous.
Rendons-nous compte, pour nous, pour moi, pour vous.
Amen.
jeudi 19 mars 2015
15 Mars - 4ème Dimanche de Carême
St Paul nous le dit en la
première lecture « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le
moyen de la foi ». Dès lors « Nous ne sommes que des serviteurs
quelconques », mais cela peut nous sembler difficile à entendre au premier
abord car pour nous qui peinons sur le chemin de la vertu, pour nous qui
essayons de suivre l’appel du Christ en nos vies nous aimerions pouvoir avoir
une petite récompense. Mais cette pensée de récompense, cette pensée qui place
Dieu comme nous devant quelque chose n’est pas juste dans l’ordre de la grâce
et dans l’ordre du salut. Car nous tous qui sommes ici, nous qui avons la grâce
d’avoir la foi et de connaître le Seigneur Jésus, nous qui tâchons d’être digne
de l’Amour que Dieu nous porte en essayant de vivre pleinement comme Dieu le
désire nous avons déjà notre récompense car nous tendons vers le salut que Dieu
nous offre.
Oui nous travaillons à
vivre droitement mais c’est pour notre propre bonheur, oui nous essayons d’être
charitables mais c’est pour vivre davantage en Jésus et nous rapprocher de Dieu
à travers nos frères. Toute notre vie chrétienne même si elle est un chemin de
conversion est également un chemin de bonheur où Dieu nous accompagne. Et tout
le bien que nous pouvons faire, nous savons que c’est Dieu qui en est l’origine
et l’auteur. Sans le Seigneur, nous serions incapables de vivre une once de
charité. Ainsi lorsque nous nous disposons à la grâce de Dieu alors Dieu peut
agir à travers nous comme à travers des instruments volontaires. Et même cette
disposition à recevoir la grâce du Seigneur n’est que le fruit de notre propre
origine pour nous qui sommes de Dieu et qui sommes appelés à revenir à Dieu.
Alors
s’il est vrai que nous sommes des serviteurs quelconques car nous ne pouvons ne
prévaloir d’aucun droit sur Dieu, nous savons également que le Christ ne nous
appelle plus serviteurs mais ami. Nous sommes donc des amis de Dieu, amis par
la seule grâce et volonté de Dieu, y’a-t-il un titre plus beau que d’être l’ami
de Dieu ? Amen.
8 mars - 3ème DImanche de Carême
En
recevant l’évangile de ce Dimanche nous pourrions être quelque peu désorienté
ou bien rassuré. En effet, en voyant la colère de Jésus face aux marchands du
temple certain pourrait très bien se dire en eux-mêmes que, puisque le Christ a
eu ce mouvement de colère et bien la colère peut être justifiée, ma propre
colère peut être justifiée. D’autres, au contraire, vont être quelque peu
abasourdi car comment Jésus, Lui qui est sans péché, sans défaut, dans la
perfection de la bonté de Dieu, comment Lui a-t-il pu avoir ce mouvement de
colère c’est incompréhensible.
Tout
d’abord il nous faut discerner que tout mouvement de colère n’est pas
équivalent. Nous le savons pour nous même, il y’a de grandes colères et de
petites colères, il y’a des colères qui ne sont manifestées que par un
mouvement d’humeur, il y’a d’autres colères qui vont beaucoup plus loin jusqu’à
l’agression pure et simple comme on peut l’entendre dans nos journaux
d’information. Il ne nous faut donc pas considérer la colère dans une globalité
mais bien la considérer pour ce qu’elle est, pour les effets qu’elle a et bien
entendu pour son origine.
C’est
ainsi qu’il peut y avoir parfois de « saintes colères ». Cette
« sainte colère » désigne l’indignation de quelqu'un qui, voyant
quelque chose de bon abîmé ou profané, n'a pas d'autre réaction possible que de
se déchaîner dans un comportement un peu insensé pour protester devant le bien
qui est ainsi dévasté.
Et
pour en revenir à Jésus, la colère provient bien du fait qu’Il voit le Temple
de Jérusalem profané par les marchands et les changeurs. Le Christ a été ravagé
par la colère car ce Temple ainsi profané, Il nous le dit Lui-même, ce Temple
c’est Lui-même, c’est sa présence au sein du peuple d’Israël, c’est sa présence
au sein du monde. Le Christ est touché en son être profond par la profanation
du peuple d’Israël qui profane la présence de Dieu dans le temple en avilissant
la dimension spirituelle du sacrifice à des intérêts commerciaux.
Dans
le Temple, c’est Dieu qui est bafoué, c’est le Christ qui est bafoué et
profané. Dans le temple c’est Dieu qui est utilisé à des fins commerciales,
c’est le Christ qui voit sa mission détournée de la même façon. Dès lors, ce
mouvement de colère est porté malgré tout par l’Amour, par le Zèle du Seigneur
qui désire défendre ce salut qu’Il vient apporter au monde, qui désire défendre
la réalité de sa présence.
Ces
changeurs, ces marchands du Temple détournent Dieu à leur propre profit, et, en
extrapolant quelque peu, nous pourrions dire qu’ils n’ont que faire de Dieu et
qu’ils ne sont là que pour faire des affaires. Ils utilisent Dieu pour leur
propre service, leur propre désir et Dieu n’est pas présent dans leurs actions.
Et
c’est bien pour cela que le Seigneur Jésus l’affirme, ce temple de pierre, ce
temple profané sera détruit mais il sera relevé, ô d’une bien autre manière,
car il ne sera plus fait de pierre mais Il sera le Christ Lui-même, le Christ
ressuscité, le Christ offrant au monde son Salut. Et pour notre part, nous
n’appartenons pas à ce monde ni à ce temps du temple de Jérusalem, nous avons
cette grâce, nous tous, d’être des membres du Temple qu’est le Christ Lui-même,
nous avons cette grâce, de par notre baptême, d’être membre du corps du Christ,
d’être nous-même ces temples du Seigneur. Et si nous sommes tout cela, il
convient dans un surcroît d’humilité de pouvoir reconnaître que nous faisons
parfois comme ces changeurs ou marchands du Temple, c'est-à-dire que nous
mettons parfois le bon Dieu de côté et que nous traitons nos affaires de notre
côté, sans Dieu. Il nous faut reconnaître qu’à certains moments, nous dévastons
le Temple Nouveau qui est le corps du Christ. Nous ravageons l'Église, nous
méconnaissons le mystère même de la présence de Dieu par toutes sortes de
péchés, de manques de confiance, de manques de bienveillance, de manques de
fois, de manques d'espérance, de manque d'amour les uns vis-à-vis des autres.
Et tout ceci nous est rappelé particulièrement en ce temps de carême qui est un
temps propice à la conversion, à notre propre conversion du cœur car devant
notre péché imaginons la sainte colère du Seigneur qui désire chasser de nos
cœurs, de nos âmes tout ce qui lui est étranger. Alors en ce troisième Dimanche
de carême, l’effort que nous sommes appelés à faire c’est peut-être de laisser
faire le Seigneur, de laisser le Seigneur déblayer nos âmes, nos cœurs de tout
ce qui lui est étranger. Il faut que nous laissions le Christ déblayer lui-même
le terrain pour que sa Résurrection opère en nous son œuvre de miséricorde et
de vie. Mais rappelons-nous, laisser faire ce n’est pas se dédouaner de toute
action, c’est se laisser modeler par la grâce du Seigneur qui travaille dans un
cœur, dans une âme tournée vers Lui et cela dans la prière, dans le jeûne et
aussi dans l’aumône. Alors travaillons pour laisser le Christ déblayer le
chemin de l’action de sa grâce.
Amen.
samedi 7 mars 2015
1er Mars - 2ème DImanche de Carême
Laissons-nous saisir en
ce dimanche par cette demande étrange et terrifiante, laissons-nous saisir par
cette demande que reçut Abraham qui condamnait son fils à être offert en
holocauste. Comment, comment comprendre cette demande pourtant toute divine, comment
reconnaître à travers elle le visage aimant de notre Dieu ? Nous ne
pouvons la recevoir qu'unit à ce dénouement qui vit la main de l'ange arrêter
l'élan du couteau du sacrifice car cela nous révèle que cette demande aussi
terrifiante soit-elle n'avait que pour seul objet de recevoir la confiance
pleine et entière d'Abraham, lui qui est prêt à offrir au Seigneur son bien le
plus précieux, plus précieux que lui-même, lui qui est prêt à offrir son fils
unique pour souscrire à la volonté que le Seigneur Lui a exprimé.
Dieu ne voulait pas voir
couler le sang mais Il désirait recevoir cette confiance d'Abraham, cette
confiance qui traversa les siècles et qui nous est rappelé en ce 2ème
dimanche de carême. Et si nous nous laissons toucher par cette foi d'Abraham,
cela ne doit que nous conduire à augmenter notre propre foi, cela doit nous
conduire à recevoir du Seigneur sa volonté Lui qui ne désire ni offrande, ni
holocauste mais qui désire simplement notre amour plein et entier, qui désire
notre confiance amoureuse, qui désire nous embraser par sa présence.
Abraham n'hésita pas,
n'hésitons pas non plus, lâchons prise en faveur de l'action du Seigneur et
pour ce faire, ne recherchons pas d'autres chemin que ceux que le Seigneur nous
propose, ne recherchons pas d'autres chemin que celui du jeûne, de la prière et
de l'aumône. Ce jeûne du corps qui nous ouvre l'esprit et nous introduit à la
prière dans cette relation unique que nous sommes appelés à construire avec
notre Seigneur et qui nous fera nous tourner vers les autres pour les secourir,
pour les soutenir.
Et si nous doutions
encore un peu, laissons-nous saisir par cette si belle affirmation de St
Paul : « Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous », Dieu est
avec nous, nous le savons, Dieu est avec nous, quelle belle affirmation. Dieu
est avec nous Lui qui n'a pas hésité à se jeter en notre humanité pour la
racheter par les mérites de sa passion et de sa croix, par les mérites de sa
propre mort. Oui, nous pouvons l'affirmer Dieu est pour nous, et c'est bien
pour nous qu'Il a tout donné, qu'Il s'est offert Lui-même en rançon pour notre
rachat éternel. Dieu est avec nous, c'est une certitude et c'est bien ce que
nous rappellent tous les crucifix du monde. Dieu est avec nous mais et
nous ? Et nous, sommes-nous avec Dieu ?
Et nous pouvons entendre
cette question dans ce langage d'enfant qui lors des jeux d'équipes se
désignent simplement par l'affirmation : « Tu es avec moi ». Tu
es avec moi pour gagner, pour vaincre, pour l'emporter, pour mener avec moi les
mêmes combats, livrer les mêmes batailles. Oh la vie n'est pas un jeu mais si
nous sommes avec Dieu dès lors il nous faut prendre la même direction qu'Il
prend Lui-même, il nous faut prendre la direction de la vertu ; il nous
faut livrer les mêmes combats contre les assauts du tentateurs, contre le
péché ; il nous faut livrer les mêmes batailles pour notre propre salut et
pour le salut du monde.
Mais reprenons un peu de
hauteur et recevons cet : « être avec Dieu » d'une manière plus
profonde, d'une manière plus existentielle, plus essentielle. Car être avec
Dieu c'est être en Dieu en chaque instant, en chaque moment, c'est ancrer son
âme en son être divin, c'est fonder son cœur sur ce Sacré Cœur qui ne cesse de
battre par amour du genre humain, c'est asservir ses mains pour les lui offrir
afin de collaborer à sa mission rédemptrice, c'est aiguiser nos esprits afin de
pénétrer toujours plus avant dans le mystère qu'Il est Lui-même afin de pouvoir
en témoigner au regard du monde. Être avec Dieu c'est vivre en Lui, chaque
instant, chaque seconde en y restant uni par le cœur, en y restant uni par
Amour.
Et si l'évangile en ce
dimanche nous rappelle la transfiguration du Seigneur qui, dans ce flot
lumineux, entrouvre le voile sur cette réalité en laquelle nous avons Foi et
qui embrasse l'éternité, car cette douce lumière, cette resplendissante lumière
n'est que le halo de l'Amour divin dont on sera comblé dans l'éternité. Le
Christ nous montre par-delà ce que nos sens peuvent considérer, le Christ nous
montre son Eternité, notre Eternité. Cette Eternité qui nous verra uni à Lui,
cette Eternité qui fera que nous serons pleinement avec Dieu, abîmé en Lui,
Considérons cet avenir
bienheureux mais ne laissons pas nos yeux s'arrêter sur ce lendemain auquel
nous aspirons car c'est dans l'aujourd'hui que nous parcourons le chemin qui
nous y conduira, car c'est aujourd'hui que nous construisons cette unité avec
le Seigneur, c'est aujourd'hui que nous sommes appelés à être avec le bon Dieu.
Alors regardons l'éternité et œuvrons dès maintenant à être avec le bon Dieu, à
être avec Lui pleinement, entièrement.
Amen,
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