Le 16 novembre 2014, sous un soleil radieux, a eu lieu l'inauguration du
parvis de l'église St Laurent de La Bouilladisse en présence de notre
Archevêque, Mgr PONTIER, de M. le Maire de La Bouilladisse et de Mme la
vice-présidente du Conseil Général.
Cette œuvre magnifique de la
Mairie a permis de redonner un nouvel écrin à l'église qui a reçu en
plus un éclairage de sa façade et un accès pour les personnes à mobilité
réduite. L'inauguration du parvis était également celle des différentes
restaurations qui ont eu lieu : restauration de toutes les statues de
l'église, restauration de la place Notre Dame et de la Statue de Notre
Dame de Lourdes, restauration des façades des salles de catéchisme ainsi
que de la grande salle paroissiale.
Une foule nombreuse de fidèles a
ainsi assister aux différentes festivités : le samedi une soixantaine
de jeunes se sont retrouvés pour une après-midi ludique et spirituelle
autour de grandes figures de sainteté, le samedi soir un concert gospel
enchanta les lieux de ses rythmes, le dimanche matin une foule nombreuse
et recueillie a assisté à la messe solennelle présidée par notre
Archevêque puis ce fut le temps de l'inauguration durant laquelle M. le
Maire repris des éléments méconnus de l'histoire de la paroisse. Mgr
PONTIER a ensuite procédé à la bénédiction des différentes restaurations
ainsi qu'à celle des habitants de l'ensemble St Honorat et au delà ! Un
apéritif accompagné de musique de chambre jouée par le groupe de
l'école de musique permis ensuite à chacun de se retrouver et conclu
admirablement les festivités.
Blog des paroisses de La Bouilladisse, La Destrousse, Peypin et Belcodène.
Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène
mardi 18 novembre 2014
11 novembre
Aujourd’hui
nous faisons mémoire de l’arrêt des hostilités, de la fin de cette guerre
meurtrière qui a emporté dans ses tourments une grande partie du monde, qui a
laissé de nombreuses familles terrassées par le chagrin de la perte d’un
proche, qui a laissé la terre saccagée par la fureur des combats. Mais
aujourd’hui nous fêtons également un grand saint, un saint qui est par ailleurs
le saint patron de l’église de Peypin, il s’agit de St Martin de Tours. Et St
Martin n’est pas éloigné de notre travail de mémoire car il était militaire,
centurion de l’armée romaine et il était également empli d’une foi bien vivante
qui lui tenaillait l’âme et le cœur. Et c’est ainsi qu’à la croisée des chemins
il rencontra un pauvre homme grelottant dans le froid, sa pitié fut ardente et
mu par cette charité il coupa son manteau en deux pour le donner à ce pauvre
hère. Pourquoi une moitié et non le manteau entier car le manteau appartenait
pour moitié au centurion qui le portait et pour moitié à l’empire. St Martin a
donné sa part et juste sa part sans spolier l’empire. Et en considérant en ce
jour la figure de St Martin nous pouvons percevoir combien l’acte militaire
peut-être porté par la Foi, par la Charité. L’armée reçoit ses lettres de
noblesse lorsqu’elle agît pour préserver sa nation dans un juste usage de la
réponse armée. Et combien d’hommes au début du siècle derniers sont allés au
front porté d’un côté par leur amour de la patrie et d’un autre par leur foi
ardente, combien de soldats ont consenti à se sacrifier pour une cause juste et
honorable, pour sauver l’un des leurs, pour servir la patrie, pour servir la
France.
L’honneur,
le courage, la loyauté ont porté bon nombre de ces soldats jusque dans l’enfer
des combats et sans idéaliser l’époque, ô combien il nous faudrait retrouver
ces valeurs parmi lesquelles la Foi vive et ardente n’étaient pas absentes. En
ces temps troublés où la mort régnait, les hommes s’interrogeaient sur leurs
destinées, ils s’interrogeaient sur Dieu et nombreux sont ceux qui ont été
secourus par les sacrements car les prêtres ne s’étaient pas éloignés de ces
âmes en dangers. Aujourd’hui, l’époque a changé, rendons grâce à Dieu, la paix
s’est installée en Europe mais aujourd’hui l’homme porté par la douceur de
vivre en oublia les valeurs d’antan sombrant peu à peu dans cette indolence qui
ouvre vers la perte de sens, vers la perte du sens de la vie, vers la perte du
sens de Dieu.
Alors
oui aujourd’hui souvenons-nous de ce jour béni qui vit la paix s’installer même
s’il ne fallut ensuite que 20 ans pour que l’horreur se renouvelle mais
profitons de ce jour pour nous reposer la question de l’honneur, pour nous
reposer la question du sens de notre vie, pour nous reposer la question de
Dieu, et aujourd’hui accueillons pleinement en nos cœurs en nos âmes Dieu
Lui-même, prince de la paix.
Amen.
9 novembre - Dédicace de la Basilique du Latran
En
fêtant en ce dimanche la dédicace de la Basilique de St Jean de Latran nous
fêtons tout d’abord cet établissement et cette reconnaissance du rôle du Pape
dans l’Eglise du Christ, car cette basilique est celle de l’évêque de Rome et
donc du souverain pontife mais par cette fête nous considérons également
l’édifice en tant que tel. Cette église de pierre dans laquelle nous nous
réunissons n’est pas un édifice comme les autres, c’est un édifice consacré,
dédié à la célébration des saints mystères, dédiés à la célébration des
sacrements, dédiés au rassemblement du peuple chrétien. Cet édifice a donc une
importance en tant que tel et il nous revient à nous tous de l’embellir afin
qu’ils correspondent toujours davantage à sa mission première qui est de rendre
présent le Christ en nos villes et villages. Car chaque église abrite en son
sein Dieu Lui-même, prisonnier, présent dans le tabernacle. Et c’est bien
pourquoi nous sommes invités lorsque nous passons devant une église ouverte à y
rentrer simplement pour y saluer, même rapidement, le bon Dieu présent tout
comme on salue un ami en passant non loin de chez lui. Cette visite du Seigneur
est en elle-même reconnaissance de sa présence dans ce lieu qui Lui est dédié
qu’est l’église.
L’édifice
qu’est l’église a donc une importance dans la présence du Seigneur qu’elle
permet mais l’église ne se réduit pas, bien entendu, à ce simple édifice. Comme
nous l’a rappelé St Paul, nous sommes nous même le temple de Dieu, nous sommes
nous même le temple de l’Esprit, nous sommes nous-même l’Eglise avec un grand
E. Et dire cela ce n’est pas tomber dans un symbolisme qui n’aurait aucune
réalité mais c’est indiquer la voie qui doit nous permettre de prendre conscience
que nous avons tous un rôle à jouer. L’église bâtiment existe, l’Eglise
institutionnelle existe mais l’Eglise c’est aussi et surtout chacun d’entre
nous dans le quotidien de nos existences.
C’est
ainsi que notre identité chrétienne, notre identité catholique n’est pas
extérieure à nous même comme un bagage que nous prendrions uniquement pour
venir assister aux offices, notre identité catholique doit faire partie de
notre existence, de notre vie quotidienne, de notre manière d’agir ; notre
Foi doit transparaître dans toutes les composantes de nos vies. Et si nous
devions nous poser une question aujourd’hui ce serait peut-être celle-ci :
agissons-nous toujours conformément à notre identité, à notre foi ? ou
bien dit autrement, avons-nous conscience d’être en chaque instant présence de
l’Eglise du Christ pour tous ceux qui nous entourent croyant ou non ?
Avec
un peu d’humilité nous ne pouvons que répondre non mais ce non doit nous
conduire à l’espérance et à la persévérance, nous pouvons avec la grâce et le
secours du Seigneur progresser pour être toujours davantage ce que nous sommes,
pour être toujours davantage le temple de Dieu, le temple de l’Esprit Saint. Et
parfois nous parlons de ce qui se passe à Rome, de ce que le St Père dit ou
fait, de ce que notre évêque dit ou fait mais et nous ? Nous sommes
l’Eglise et à cause de cette grâce qui nous est faite nous devons tous être
acteur de l’établissement du règne du Christ, nous devons tous être acteur de
la croissance de la Charité, nous devons tous être acteur de l’annonce de
l’Evangile. Et c’est bien dans cette perspective que le Secours Catholique va
débuter dans notre ensemble paroissial dès le 2 décembre prochain afin que la
paroisse puisse agir réellement, visiblement, concrètement dans cette mission de
la charité que le Christ nous a confié.
Rappelons-nous
qu’à la question de savoir quel est le plus grand commandement, le Seigneur
Jésus a répondu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force et ton prochain comme
Toi-même ». Et bien c’est en suivant ce commandement qui est constitué
d’un double mouvement que nous serons toujours davantage ce que nous sommes,
que nous serons toujours davantage les disciples du Seigneur. Aimer le Seigneur
de tout son être c’est approfondir la connaissance que nous en avons car plus
nous connaîtrons Dieu plus nous l’aimerons et plus nous chercherons à le
connaître. L’Amour du prochain c’est vivre de cette Charité universelle à
laquelle le Christ nous convoque, c’est témoigner de l’amour de Dieu auprès de
ceux que nous rencontrons. La paroisse, le Secours Catholique soutiennent ce
double mouvement qui est ensuite appelé à se répercuter en chacun de nous, en
chacune de nos vies car la paroisse ne peut-être que la structure qui soutient
chacun dans sa mission personnelle.
Alors
en ce dimanche, prions tout d’abord pour tous les membres de l’Eglise de par
leurs baptêmes afin qu’ils retrouvent le chemin du bercail, prions pour chacun
d’entre nous afin que tous nous puissions nous laisser saisir toujours
davantage par Dieu Lui-même, que nous cherchions à aimer le Seigneur toujours
davantage et que nous agissions en nos vies en faisant rayonner la charité qui
nous vient de Dieu.
Et
nos églises de pierres participent à notre mission en ce sens il ne faut pas que
nos églises soient des bâtiments mornes et poussiéreux mais il faut que par
notre union au Christ, par notre agir, nos églises puissent être pour tous,
croyant ou non, des témoignages de l’Amour de Dieu en nos cités, témoignage de
pierres ornées rayonnant à travers nous, rayonnant à travers ceux qui les
fréquentent.
Amen.
8 novembre - Fête de la St Hubert
Sans
être chasseur je m’imagine le sens de cette passion qui vous anime. Passion qui
ne me semble pas être d’abord celle de la chasse en tant que tel qui n’en est
que le prétexte. Peut-être que je me trompe mais la chasse c’est peut-être
d’abord cette joie de se retrouver, joie de l’amitié qui se fonde sur un même
projet, joie des retrouvailles au milieu de cette nature de Provence. La
marche, les discussions, le repas partagé dans l’amitié arrosé d’une bonne
bouteille de rosé, voilà ce qui pourrait décrire la réalité de la chasse en y
ajoutant malgré tout cet art qui consiste à repérer sa proie, à la traquer pour
peut-être la goûter au final. Mais si toute chasse peut être un bon moment de
rencontre et d’amitié, vous serez d’accord avec moi, elle n’est pas toujours
fructueuse. Les heures s’écoulant, la besace reste parfois désespérément vide,
le fusil a beau claqué au vent les plombs n’atteignent pas toujours leurs
objectifs mais cela n’entame pas la passion qui conduira à renouveler
l’expérience.
Et
ce pourrait être une belle image de la vie qui se fonde d’abord sur les
rencontres, sur l’amitié, sur l’amour qui porte nos vies avant que de se fonder
sur le projet, le but que l’on s’est fixé. En forçant un peu le trait, la vie
est une longue chasse même si l’objet de la chasse vitale diffère. Dans la vie,
nous ne courrons pas après les perdrix, perdreaux, sangliers ou lapins, nous ne
développons pas nos capacités, nos sens pour ces animaux succulents par
ailleurs. Dans la vie nous courrons après autre chose et c’est cet autre chose
qui doit nous interroger. Nous pouvons nous poser la question à l’occasion de
la St Hubert car St Hubert, dans la légende, s’est vu poser la même question : « Hubert!
Hubert! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts? Jusqu'à quand
cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ». Qu’est
ce qui nous fait courir, qu’est ce qui nous fait avancer dans la
vie ?
Certains
répondrons la famille, d’autres les amis ou bien encore la fortune, la gloire.
Mais tout cela passera. Je ne dis pas que la famille et les amis ne sont pas
importants, bien au contraire, mais il y’a un essentiel qui les supplante. Cet
essentiel c’est Dieu, cet essentiel c’est l’éternité, cet essentiel c’est notre
éternité, notre salut.
Et
si je me posais la fameuse question du bon et du mauvais chasseur, et bien je
dirais que le bon chasseur c’est celui qui sait discerner dans la nature qu’il
traverse, les marques de la présence divine, c’est celui qui sait que toutes
ses occupations ne doivent pas l’éloigner de l’essentiel qu’est Dieu. Alors, en
cette fête de la St Hubert, je vous souhaite à tous d’être de ces bons
chasseurs.
Amen.
lundi 3 novembre 2014
2 novembre - Commémoration de tous les fidèles défunts
Hier nous avons célébré
tous les saints du ciel, les saints connus et fêtés tout au long de l’année et
les saints anonymes qui habitent la gloire du ciel. Et rappelons-nous que pour
être en paradis, il faut être saint. Mais, même si la sainteté n’est pas
inaccessible et que la sainteté demeure la voie que nous sommes tous appelés à
parcourir soutenus par la grâce du Seigneur, nous savons et remarquons que le
chemin est difficile, qu’il nous est difficile d’abandonner notre propre
volonté pour celle du Seigneur, qu’il nous est difficile de vivre pleinement la
charité, qu’il nous est difficile de grandir dans l’ensemble des vertus
chrétiennes. Nos fidèles défunts n’échappent pas à cette réalité, n’échappent
pas à cette difficulté et nombreux sont ceux qui quittent cette terre encore
maculé du péché.
Rappelons-nous que seul
le péché mortel peut nous couper de Dieu pour l’éternité. Le péché mortel qui est
constitué par une matière grave telle que l’adultère, le meurtre, l’avortement,
ainsi que par une pleine conscience de la gravité de l’acte posé et d’une
pleine liberté. Matière grave, pleine conscience et pleine liberté, cela
définit le péché mortel. Mais ce péché mortel n’est pas définitif et il peut
être racheté par la miséricorde du Seigneur dans le sacrement de la confession.
Et si le péché mortel coupe l’âme de Dieu, il nous faut espérer que seule une
infime partie des âmes meurent en état de péché mortel.
Il nous faut espérer que
pour la plupart, les âmes meurent en état de péché dit véniel c'est-à-dire
maculées du péché mais encore unie malgré le péché à la grâce du Seigneur. Mais
ces âmes ont besoin d’être purifiées pour pouvoir entrer en paradis et cette
purification c’est le purgatoire, instant ou moment durant lequel l’âme se
laisse purifier par la miséricorde de Dieu. Au purgatoire, l’âme sait qu’elle
entrera au paradis et elle endure la souffrance de ne pas y être encore. Et
c’est là qu’intervient notre prière pour nos défunts. Car lorsque nous prions
pour nos défunts, lorsque nous faisons célébrer des messes à leurs intentions,
nous permettons à ces âmes d’entrer plus rapidement au paradis où elles
n’auront de cesse de prier pour nous qui leurs auront permis d’entrer plus
rapidement dans la gloire du ciel.
Le plus beau cadeau que
nous pouvons faire à nos défunts c’est de prier pour eux car nous leurs
montrons que nous pensons encore à eux, nous leurs signifions notre amour en
leurs permettant d’entrer dans la béatitude céleste. Tel est le sens de ce jour
durant lequel nous prions pour nos défunts, durant lequel nous leur offrons nos
pauvres prières pour leur établissement en paradis.
Et
si nous prions pour nos défunts, n’oublions pas qu’un jour, nous aussi, nous
serons appelés à quitter cette terre et nul ne connaît ni le jour ni l’heure,
alors tenons nos âmes aussi pures que possible en nous appliquant en une vie de
foi, d’espérance et de charité en ayant recours bien souvent au sacrement de la
confession. C’est l’éternité qui est en jeu, l’éternité de nos défunts pour
laquelle nous pouvons prier, notre propre éternité de laquelle il nous faut
nous soucier.
Mais reconnaissons-le,
nous vivons la plupart du temps en nous pensant immortel. La mort se dessine au
loin mais nous forçons notre regard à ne pas la considérer et pour beaucoup
seul l’âge avancé ramènera cette question essentielle de l’éternité où la
question de la mort s’imposera posant la question de la Foi et de l’espérance. Ou
bien l’inattendu, l’accident, la maladie imposera cette réalité mortelle et
rappellera cet essentiel qu’est Dieu auquel nous sommes unis par la Foi et
l’Espérance. Mais quel dommage, quel dommage de vivre sa vie sans considérer
l’essentiel qu’est l’éternité, quel dommage de considérer ces quelques années
ici-bas comme une fin en soi, quel dommage de passer sa vie loin du Seigneur. Ô
bien sûr, le Seigneur sera là aux derniers instants mais qu’est-ce qu’une vie
sans le Seigneur, qu’est-ce qu’une vie vécue sans cette perspective essentielle
de l’éternité, de l’union à Dieu ?
Alors oui, en ce jour,
prions avec ferveur pour tous nos défunts, prions pour les défunts oubliés de
tous, prions pour les âmes en purgatoire et confions-nous également aux secours
divin afin que nous puissions avancer dans la vie porté par l’espérance du
ciel, enraciné dans la vérité de la persistance de l’âme et confiant en la
miséricorde infinie du Seigneur.
Amen.
1er novembre - Solennité de la Toussaint
C’est
aujourd’hui que nous fêtons tous les saints du ciel. Tout au long de l’année,
nous fêtons les saints connus de la sainte Eglise mais en ce jour, nous fêtons
également tous ces saints inconnus qui habitent aujourd’hui dans la gloire du
ciel. Car ne nous y trompons pas, pour être en paradis il faut être saint et,
nous qui sommes tous appelés à rejoindre le Seigneur dans l’éternité
bienheureuse, nous sommes tous appelés à devenir des saints.
Mais
en disant cela, nous avons parfois un certain sentiment de recul, comme si la
sainteté était réservée à une élite, comme si la sainteté était réservée à
quelques-uns alors que la majorité peine difficilement sur le chemin de la
perfection.
Redisons
le nous haut et fort en ce jour de la Toussaint, nous pouvons être des saints
oh, non pas à la force de nos poignets mais en nous laissant modeler par la
grâce du Seigneur. C’est une des grandes grâces que nous enseigne sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, elle qui est docteur de
l’Eglise, elle nous a indiqué cette voie d’enfance accessible à tous qui
consistent à se laisser porter par la grâce, à abandonner sa propre volonté
pour la fondre dans la volonté du Seigneur. Mais si Sainte Thérèse nous indique
cette voie d’enfance, de nombreux autres saints ont parcourus d’autres chemins jusqu’à
la sainteté. Pensons aux martyrs tel que saint Laurent, qui préféra souffrir la
mort plutôt que de renier le Seigneur, pensons à saint Vincent de Paul ou à la
Bienheureuse Mère Teresa qui furent les disciples de la Charité dans
l’attention aux plus pauvres, pensons à sainte Rita qui nous montra la voie de
sainteté dans la confiance et l’abandon. Chaque saint est en lui-même un chemin
particulier de sainteté et si nous pouvons nous inspirer de ces grandes figures
soyons certains que le Seigneur nous attends sur des contrées inexplorées dans
la particularité de notre propre personne.
La
sainteté n’est pas inaccessible mais elle est un combat, combat contre
soi-même, combat contre ses passions, ses travers, ses errances, combat en
faveur d’une plus grande union au Seigneur. Mais la plus grande difficulté est
de se mettre en route, de se mettre en marche, de ne pas se désespérer de ses
propres faiblesse mais de se laisser modeler dans le temps par la grâce du
Seigneur en mettant toute notre volonté à le suivre, à vivre de Lui, à vivre
pour Lui.
Le
chemin de sainteté est un chemin de renoncement. Mais pour vouloir renoncer à
quelque chose, il faut tout d’abord être persuadé de gagner davantage. Et donc,
la question que nous pouvons nous poser en ce jour consiste à savoir si nous
sommes persuadés que la croissance en sainteté est préférable à toute autre
chose. Si nous ne répondons pas par l’affirmative à cette question alors nous
n’aurons jamais assez de force pour faire le premier pas. Si nous ne répondons pas
par l’affirmative, c’est parce que nous n’avons pas encore découvert la joie
formidable, le bonheur inestimable que la sainteté représente et procure. Mais
si nous répondons par l’affirmative, si nous savons que la sainteté est
préférable à toute autre chose et si nous désirons de tout notre être croître
dans l’union au Christ alors le Seigneur peut lui-même œuvrer en nous et nous
aider à avancer dans la conversion au bonheur divin. Car si la sainteté est un
chemin de conversion et donc de renoncement, elle est un chemin de bonheur
véritable. Un saint ne peut qu’être joyeux car il sait que le Seigneur demeure
à ses côtés, il sait que Dieu est avec lui.
Mais
ce choix résolu de la sainteté que nous devons faire nôtre doit transparaître
en notre vie quotidienne par la charité c'est-à-dire par le bien que nous
pouvons faire dans les situations de nos vies ; par le refus de toute
médisance c'est-à-dire en refusant de prêter l’oreille à ce qui peut nous être
dit d’un tel ou d’un tel, en refusant de parler à tort et à travers sans
savoir, sans comprendre, sans aimer ; par la miséricorde c'est-à-dire par
ces pardons que nous sommes appelés à donner à ceux qui nous ont fait du tort,
fait du mal ; par l’annonce de l’évangile en demeurant disponible à poser
une parole dévoilant la richesse de la Foi ; par la joie qui doit
illuminer nos visages dans la certitude de la présence du Seigneur ; par
la paix qui doit demeurer en nos âmes et que nous devons chercher à établir en
nos relations, en nos familles et qui doit chasser tout mouvement de
colère ; par tant d’autres choses que nous connaissons mais qu’il nous
faut toujours chercher à établir en nos existences.
Alors
en cette eucharistie, demandons au Seigneur qu’il ravive en nous l’expérience
du bonheur que Son amour nous procure, qu’il soutienne notre volonté afin de le
choisir en toute chose, qu’il nous accompagne sur ce chemin de sainteté qui est
le chemin du bonheur car il est le chemin de Dieu. Et en cette solennité de la
Toussaint, confions à l’intercession de tous les saints qui passe leur éternité
à se soucier de nos âmes. Amen.
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