Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

lundi 29 septembre 2014

28 septembre - 26ème Dimanche du Temps Ordinaire



Comme à son habitude, le Seigneur nous enseigne par parabole, par ce récit imagé qui nous révèle la profondeur de l’identité divine. Et en entendant la parabole de ce dimanche, je suis certains que nous voudrions tous être un troisième fils, c'est-à-dire être celui qui  à l’écoute de la question du père : « Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne », répondrait : « Oui Seigneur » et qui y irait ensuite. Nous aimerions tous être à l’image de ce troisième fils. Mais ce troisième fils n’apparaît pas dans la parabole, non pas qu’il n’existe pas mais parce que le Seigneur désire nous enseigner autre chose.
Le premier fils dit oui j’irai mais en définitive n’y va pas. Et peut-être avons-nous déjà fait cela dans notre vie, dire oui, oui pour ne pas rentrer dans une discussion quelconque, dire oui, oui tout en pensant que nous ferons à notre idée, que nous ferons ce que nous voudrons.
Le deuxième fils à l’inverse dit non mais répond à la demande de son père. Et là encore, peut-être avons-nous tous déjà agit ainsi, peut-être avons-nous répondu non par colère ou par principe mais la conscience travaillant nous sommes revenus sur notre décision et avons accédé à la demande qui nous était faite.
Ces deux fils dans la parabole ne sont donc pas des pures inventions mais bien l’expression d’agissements que nous connaissons et qui parfois nous appartiennent. Mais alors que désire nous faire comprendre le Seigneur.
Remarquons que le Seigneur distingue la parole proférée et l’action, le dire et le faire, ces deux niveaux qui normalement ne doivent faire qu’un. Dire et faire ce que l’on dit voilà l’idéal, dire et ne pas faire ce que l’on dit voilà le pire, ne pas dire et faire quand même est déjà un bien.
En effet, le Christ à la fin de l’évangile, loue ce fils qui avait dit non mais qui revenant sur sa parole avait agi malgré tout. Et le Seigneur de conclure « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu ». Bon les publicains n’appartiennent plus à notre réalité, les prostitués oui, malheureusement. Mais si le Seigneur les mets en avant c’est parce que les publicains et les prostitués ont cru en la Parole de Dieu et qu’ils ont ensuite cherché à se convertir. Ce n’est bien sûr pas parce qu’ils sont publicains ou prostitués qu’ils rentreront dans le Royaume des cieux mais bien parce qu’ils auront cru en la parole de Dieu.
Les pécheurs publiques malgré la parole qu’ils peuvent dire par leurs vies, malgré ce non qu’ils semblent dire à Dieu par leur conduite, si ces pécheurs publiques croient en la Parole de Dieu et que par leur foi ils cherchent à se convertir alors le ciel les accueillera. Au contraire de celui qui extérieurement semble juste et pieux mais qui en son âme ne croit pas en la Parole de Dieu.
Pour nous tous, il nous faut chercher à unifier nos paroles et nos actes, à dire par nos paroles et par notre agir notre attachement au Seigneur. Et en considérant le monde et particulièrement ceux qui agissent parfois contre Dieu et ses commandements il ne nous faut pas être prompt à les condamner car ils peuvent changer, ils peuvent croire et se convertir et devenir peut-être bien mieux que nous ne le serons jamais.
Regardons par exemple St Paul, lui qui a participé aux massacres des premiers chrétiens, à la lapidation de St Etienne était condamnable mais c’est bien lui qui sur le chemin de Damas crut en la Parole de Dieu et devint un des apôtres du Seigneur les plus zélés. C’est bien pour cela que St Paul nous exhorte : « Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres ». Tout cela n’est possible que si nous considérons que la miséricorde du Seigneur peut rejoindre chaque homme et faire des merveilles qui dépassent tout ce que nous pouvons imaginer.
Peut-être connaissez-vous l’histoire de Jacques FESCH le dernier condamné à mort de notre terre de France, condamné en 1957. Fils d’une riche famille, il tenta un hold-up à Paris et tua un policier. Arrêté et condamné à mort il redécouvrit le Seigneur dans sa prison, il disait d’ailleurs : « Entre un moine et un détenu croyant et pratiquant, il n’y a qu’une différence de nom ». C’est dans sa cellule qu’il fit l’expérience de la miséricorde infinie du Seigneur, il disait : « Dieu ne retient pas la faute du pêcheur. Personne n’est jamais perdu, s’il s’ouvre à Sa miséricorde ». Cinq heures avant son exécution il s’écriait : « dans cinq heures je verrais Jésus ». Et cinq heures plus tard, peut-être, je dis peut-être car même si sa cause de béatification est introduite elle n’a pas encore aboutie, et donc peut-être cinq heures plus tard un meurtrier converti entrait en paradis…
Et pour nous même, avec un peu d’humilité et de réalisme nous pouvons remarquer que dans nos vies nous n’agissons pas toujours comme nous devrions et bien ce que le Seigneur nous dit c’est que tout est possible, que son amour pour nous est indéfectible, que son attachement pour chacun de nous ne peut être anéanti par notre péché. Le Seigneur nous dit qu’il nous suffit de revenir à Lui de cœurs et d’âmes pour le retrouver, pour retrouver sa miséricorde, sa communion, sa présence. St Paul, Jacques Fesch et tant d’autres nous témoignent de cet amour infini du Seigneur, nous témoigne de la capacité que Dieu donne à l’homme de revenir à Lui où qu’il en soit.
Alors en ce dimanche, rendons grâce au Seigneur pour son amour, pour sa patience envers le genre humain, présentons-nous humblement devant Lui, laissons-nous irradier par sa présence aimante et confions-lui également toutes ces âmes égarées qui vivent sans Dieu et s’égarent sur ces chemins de traverses.
Rien n’est impossible à Dieu, pour nous même et pour tout homme. Rien n’est impossible à Dieu.
Amen.

21 septembre - 25ème Dimanche du Temps Ordinaire



« Mes pensées ne sont pas vos pensées dit le Seigneur », voilà cette certitude que nous a rappelé Isaïe en la 1ère lecture. Les pensées du Seigneur nous dépassent, dépassent notre entendement ce qui est tout à fait logique si nous pensons que le Seigneur est à l’origine de toute chose créée, à l’origine du monde, de l’univers, de l’être. Mais malgré cette logique, nous avons parfois la tentation de nous construire un dieu bien loin du vrai Dieu, tentation de nous construire un faux dieu à notre mesure, rentrant dans nos considérations, nos réflexions, nos cases intellectuelles. Par exemple, combien de fois ai-je entendu dire : Jésus Christ est Dieu pourquoi pas mais croire en la virginité de Marie ça c’est impossible. Expression d’une contradiction non décelée car croire que Jésus Christ est vrai homme et vrai Dieu voilà ce qui est le plus essentiel et le plus fondamental. Mais si cela peut être admis et non la virginité de Marie c’est que Jésus Christ vrai homme et vrai Dieu dépasse nos cases de considérations habituelles, par contre la virginité d’une femme qui accouche cela va à l’encontre de nos cases de considérations habituelles. De fait, quelque chose de totalement exceptionnel, d’inhabituel semble plus admissible que quelque chose qui vient contrarier nos schémas d’expériences habituels. Ainsi nous nous faisons bien souvent le référentiel déterminant de ce que nous considérons mais Dieu dépasse tout ce que nous pouvons penser et imaginer. Et de fait, il est plus « difficile » à Dieu de se faire homme que de préserver la virginité de la Très Sainte Vierge Marie…
Lorsque nous considérons Dieu, il nous faut constamment rester humble face au mystère qu’Il représente, face à son identité qu’Il nous dévoile dans les Saintes Ecritures et par l’Eglise. Dieu nous dépasse. Cela ne signifie pas qu’il ne nous faut pas raisonner sur Dieu mais qu’il faut le faire sous le regard de l’Ecriture et de l’Eglise. Car ne nous y trompons, l’opinion d’un tel ou d’un tel, pseudo théologien ou non, peut-être intéressante intellectuellement parlant mais si cette position va à l’encontre de l’Evangile et de l’enseignement de l’Eglise et bien elle n’a pas de valeur en elle-même.
J’entendais dernièrement Michel Onfray, célèbre philosophe athée des sphères parisiennes, proclamer en direct que les curés et le Vatican défendent un dieu qui n’existe pas. Petite phrase assassine anticatholique primaire qui n’était pas portée par la thématique du débat mais comme c’est le fond de commerce de ce philosophe enfin qu’importe. Cette petite phrase semble clore le débat comme si la renommée de ce personnage suffisait à faire de ces propos un absolu. Mais en réalité, cette position n’est qu’une opinion qui a bien moins de valeur que l’Evangile, que 2 000 ans de christianisme, que des milliards de catholiques de par le monde. Et si l’on se doit de respecter la personne on peut balayer d’un revers de la main ces positions absurdes tout en demeurant disponible à l’annonce et même au débat. C’est un extrême mais tant d’opinion appartiennent aussi à notre monde catholique qui sans le dire s’oppose à l’Evangile ou à l’enseignement de l’Eglise, qui sont des erreurs ou pour employer le terme propre des hérésies. Ne nous lassons pas de réfléchir, de raisonner mais laissons-nous toujours éclairer par Dieu qui dépasse notre entendement, qui le surpasse ; laissons-nous éclairer par cette parole d’autorité qui nous vient du Seigneur.
Et prions pour notre temps ou l’opinion semble faire loi dans la pensée personnelle, prions afin que les intelligences puissent se laisser éclairer par la vérité qu’est Dieu.
            Amen

lundi 15 septembre 2014

14 septembre - Croix Glorieuse



La fête de la croix glorieuse est en elle-même paradoxale. En effet aujourd’hui nous fêtons la gloire de cet instrument mortifère, de ce bout de bois maculé de sang, de ce gibet qui conduisit le Christ jusqu’en la mort. L’objet en tant que tel revêt une certaine importance mais il nous faut le considérer de plus loin, il ne nous faut le considérer que comme la pièce d’un puzzle, comme un élément certes essentiel mais comme un simple élément d’édification de notre salut. Car cette croix a permis l’élévation du Seigneur donné par elle en ostentation à la face du monde. La croix est l’ostensoir du Seigneur qui se donne à voir et à contempler à l’humanité. La croix fut elle-même instrument du salut en exposant au monde les souffrances consenties par Dieu Lui-même, en exposant au regard de l’homme le don ultime consentie par le Christ.
En leurs temps, les premiers chrétiens ne pouvaient pas conserver ce signe de la croix du Seigneur comme symbolisant le don du salut car ils avaient encore à l’esprit toute la douleur qui accompagnait ce supplice inhumain ce pourquoi ils y avaient préféré le poisson. Aujourd’hui ce souvenir ne nous appartient plus et si quelques films tentent de nous remettre face à l’horreur de la crucifixion cela demeure une projection de notre imagination. Devons-nous le regretter, je ne sais mais ce qu’il nous faut retrouver et c’est ce qui porte l’essence de la célébration de ce dimanche c’est ce don total auquel a consenti le Seigneur, non par défi mais bien par amour. Et c’est bien là que se lie tout le paradoxe : la croix est en elle-même signe de mort atroce mais par le Christ elle devient aussi le signe le plus éminent de l’attachement de Dieu à notre humanité. La croix demeure à travers les siècles cette déclaration d’amour de Dieu gravé dans le bois, tracé dans le sang, déclaration d’amour qui nous est adressée à tous, qui est adressée à l’ensemble du genre humain.
Car c’est dans l’acceptation de ces souffrances et de cette mort ignominieuse que se révèle l’attachement de Dieu qui consent à cela pour convier le monde au salut et à la béatitude. Souffrance et mort sont d’autant plus insupportables qu’elles agissent à l’encontre de Dieu pleinement bon, à l’encontre du Christ innocent ; mais souffrance et mort qui signent dans un drame ignoble le cri d’amour de Dieu pour chacun de nous.
En regardant la croix, en regardant cette croix, notre cœur devrait être saisi de compassion jusqu’à provoquer nos larmes qui accompagneraient celles du Christ souffrant. En regardant la croix, en regardant cette croix, notre cœur devrait exulter dans l’affirmation de l’amour de Dieu qu’elle nous révèle. Oui, Dieu a été jusque-là pour nous redire à quel point Il nous aime car ne nous y trompons, ce qui a conduit le Christ jusqu’à la croix c’est son identité. Dieu est amour, le Christ est amour et c’est cet amour qui est fracassé contre le bois de la croix mais qui demeure vivant, réel, actuel, éternel car la résurrection permet à l’homme de tous les temps de reconnaître son Seigneur. Cet amour souffrant, donné nous demeure adressé, il demeure adressé à tout être humain.
Oui la croix est glorieuse car elle nous révèle l’amour infini de Dieu pour nous, car elle nous révèle à nous même le prix que nous avons aux yeux de Dieu, car elle nous révèle notre destinée qui est de demeurer auprès du Seigneur dans l’éternité, car elle nous révèle la véritable identité de notre humanité qui est d’être à Dieu, car elle nous révèle que nos souffrances unies à celle du Christ peuvent y trouver un sens, car elle nous révèle que nous sommes aimés de Dieu, que vous, que tu es aimé de Dieu. C’est dans le sang que Dieu nous le dit, nous sommes, tu es aimé de Dieu. N’y-a-t-il pas plus grand bonheur que de savoir cela, n’y-a-t-il pas plus grand bonheur de s’attacher à en vivre, à vivre dans cet amour de Dieu.
De notre côté nous avons tous nos croix, nos difficultés bien insignifiante par rapport à celle du Seigneur mais bien écrasante pour nos frêles épaules, ces croix qui sont les nôtres nous pouvons, soutenu par la grâce en faire aussi des instruments à la gloire de Dieu. Comment et bien en nous attachant malgré tout à demeurer dans une vie ancrée dans la présence de Dieu qui malgré la souffrance et la douleur fera resplendir la charité, qui malgré la souffrance et la douleur fera de nous des prismes de l’amour divin.
Alors en ce dimanche, prions pour chacun d’entre nous, prions pour nos malades qui sont parfois attachés à des croix bien lourdes, prions afin que malgré ces croix nous puissions demeurer uni au Seigneur qui sur la croix nous a donné sa mère la Très Sainte Vierge Marie pour nous soutenir, qui sur la croix nous a redit combien nous sommes aimés de Dieu. Dieu demeure crucifié jusqu’à la fin du monde, laissons-nos cœurs s’embraser d’amour pour le don consenti, pour le salut obtenu, pour l’amour infini ainsi dévoilé.
Amen.

lundi 8 septembre 2014

7 septembre - 23ème Dimanche du Temps Ordinaire



Tout chrétien est responsable de ses frères, voilà l’affirmation qui nous est donnée comme fruit de l’évangile de ce Dimanche. Nous sommes tous responsables de nos frères. Et cette affirmation va bien à l’encontre de l’esprit individualiste communément répandu, de cet esprit du monde qui considère que ce qui arrive aux autres est négligeable du moment que cela ne nous touche pas directement. Nous pouvons l’affirmer, de manière générale, le monde d’aujourd’hui n’éprouve plus d’empathie pour ceux qui souffrent.
Remarquons par exemple qu’à longueur de journaux télévises qui relatent toute la misère du monde nous ne sommes pas réellement affectés par cet étalage de souffrance et de douleur. Oh nous savons, il y a la guerre ici ou là mais bon, cela reste dans le domaine de l’information, on sait mais on ne compati pas réellement ou simplement quelques secondes, le temps d’un reportage. Pour nous justifier nous disons que nous ne pouvons pas être les sauveurs du monde ce qui est vrai car seul le Christ l’est mais il y a une chose que nous pouvons faire, nous pouvons et devons porter en nos prières chacune des souffrances de notre temps. En les portants en nos prières nous agirons en invoquant un secours de grâces, ça nous pouvons le faire.
Mais si la prière est nécessaire pour tous ceux qui nous sont éloignés, la prière doit provoquer l’action pour tous ceux que nous pouvons secourir, soutenir, aider. Je dis bien tous car rappelons-nous que notre prochain ce n’est pas uniquement notre voisin à la messe mais bien toute personne humaine.
Ainsi, il nous faut combattre en nous-même cet individualisme qui nous empêche d’agir et nous enferme dans un microcosme que nous nous construisons et qui n’est fait que de nos plus proches amis ou parents. Ne laissons pas l’indifférence nous gagner mais tâchons de vivre la plénitude de la charité pour l’ensemble du genre humain.
Si nous allons bien et nos proches aussi tant mieux mais n’oublions jamais ceux qui souffrent aujourd’hui, qui souffrent dans un conflit armé, qui souffrent dans la perte d’un proche, qui souffrent dans les difficultés de leurs vies. Si au contraire, nous avons des difficultés et bien pensons qu’un bon nombre affronte ces mêmes difficultés et parfois pire cela ne nous consolera pas mais nous saurons que notre prière rejoins la leur.
Pensons bien que nous ne sommes jamais seul, nous ne sommes pas des îles séparés des autres et du monde, nous sommes ensemble sur le même navire de l’existence et la chance ou bien plutôt la grâce que nous avons c’est que nous savons vers quel port nous diriger, quel havre de paix nous devons rechercher : celui du Seigneur. C’est ainsi que nous sommes responsables de nos frères car nous affrontons les affres de l’existence avec eux mais éclairés par la présence divine qui nous secourt et nous soutient. Mais faisons attention, être responsable de nos frères cela ne signifie pas se situer en donneurs de leçons, cela ne signifie pas se situer comme possédant la sagesse mais cela signifie se soucier de l’autre et faire ce que l’on peut pour lui venir en aide comme à un frère, un frère en humanité, un prochain à la manière de l’évangile.
Et si nous percevons le changement que nous devons tâcher d’opérer dans notre considération du monde et qui doit nourrir l’intercession de notre prière ; n’hésitons pas non plus à mettre la main à la pâte, n’hésitons pas à agir même si c’est par de petites choses, par un simple sourire, par quelques instants consacrer à écouter. Notre compassion envers les autres doit nous amener à mettre en œuvre une charité vraie.
Et peut-être me voyez-vous venir avec mes gros sabots mais la paroisse doit être ce médium qui permet cette action de la charité. Action directe avec le Secours Catholique par exemple ; action indirecte avec la permanence d’accueil qui reçois tous ceux qui se tournent vers l’Église à un moment décisif de leurs vies que ce soit pour un mariage ou un baptême et qui se disposent dans ces moments à réentendre l’annonce de l’amour de Dieu ; action directe avec le catéchisme et l’aumônerie qui a comme volonté de donner le Christ à ces enfants et à ces jeunes afin qu’ils puissent devenir eux-mêmes des ferments de la présence de Dieu et de la charité ; action indirecte et cachée dans l’implication de l’administration de la paroisse ; actions possibles dans tant d’autres domaines qui permettent à la paroisse de rayonner du Christ. A l’image des moines, notre vie doit se construire selon deux piliers : Ora et Labora, prier et travailler à l’établissement du règne de Dieu.
Nous voulons changer le monde et nous le voulons car dans la prière du Seigneur nous appelons l’avènement du Royaume, alors comme nous voulons changer le monde commençons pas nous changer nous-même en participant à l’établissement du règne de Dieu dans nos communes par ce médium de la paroisse. Ne regagnons pas nos foyers sans nous laisser interpeller par cette phrase de St Jean : « Si quelqu’un voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? ». Compatissons pour la souffrance du monde, compatissons avec ceux que nous rencontrons et agissons en annonçant la plus précieuse des compassions qui est celle de Notre Seigneur.
Amen.