Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

samedi 31 mai 2014

29 Mai - Ascension du Seigneur



En ce jour où nous fêtons l’ascension du Seigneur il nous faut suivre du regard le Christ qui s’élève jusque dans les nuées du ciel, et si nous regardons, nous voyons un homme rentrer dans la gloire céleste, un homme qui est Dieu oui mais un homme pleinement. Et nous devons être saisis en considérant que par l’ascension du Seigneur l’humanité qui appartient à la personne du Christ, l’humanité rentre dans la gloire céleste. Rendons-nous compte qu’un homme est aujourd’hui assis à la droite de Dieu en paradis, que l’humanité est entrée au sein de la Sainte Trinité. Le Seigneur Jésus n’aurait pas pu montrer différemment quelle doit être notre destinée, quel est l’avenir de l’homme, quel est notre avenir. Nous sommes fait pour le Ciel dans lequel le Christ nous précède, nous appelle, nous invite. Et c’est le regard planté dans les nuages que nous devons discerner notre vocation à demeurer auprès du Seigneur dans l’éternité bienheureuse. L’ascension du Seigneur Jésus c’est l’ascension de l’humanité dans la béatitude éternelle.
Et en ce jour, c’est une nouvelle ère qui s’inaugure, une nouvelle ère à laquelle nous appartenons. La première ère serait celle du jardin d’Eden, de ce moment où l’homme a été en pleine communion avec Dieu. Puis il y’eut le règne du péché faisant suite au péché originel, puis le temps de la première alliance et du peuple d’Israël où Dieu commença à enseigner l’humanité, puis il y’eut la venue du Christ dans la chair et avec Lui la plénitude de la Révélation et le salut proposé au genre humain et enfin, aujourd’hui, le Christ après avoir accompli l’œuvre de la Rédemption par sa passion, sa mort et sa résurrection, le Christ Lui-même, avant de regagner sa place auprès de Dieu, le Christ inaugure l’ère de l’Esprit Saint et de l’Eglise. Le Seigneur nous le dit, par le baptême qui nous fait membre de l’Eglise c’est l’Esprit Saint qui est appelé à œuvrer dans l’âme de chaque baptisé. Le Seigneur nous le dit, pour nous qui avons reçu la grâce insigne du baptême nous qui sommes membre de l’Eglise par notre baptême nous avons reçu la force de la présence agissante du Saint-Esprit. Ô je sais bien que la considération du St Esprit est parfois quelque peu nébuleuse, qu’est-ce que l’Esprit Saint, parfois un souffle, une colombe, un simple oiseau, une flamme. Ces manifestations de l’Esprit Saint nous éclaire  quant à son action mais il nous faut avant toute chose nous rappeler que l’Esprit Saint n’est pas quelque chose, que l’Esprit Saint c’est quelqu’un, qu’Il est la Troisième personne de la Ste Trinité, qu’Il est pleinement Dieu. Ainsi lorsque le Christ nous affirme de la présence du St Esprit comme fruit de la grâce de notre baptême cela nous signifie que Dieu est présent en nous, que nous sommes le temple du St Esprit, temple dans lequel habite et demeure Dieu Lui-même. Bien chers amis, voilà notre plus grande dignité, nous sommes habités par Dieu Lui-même, nous sommes sauvés par Dieu Lui-même, nous sommes appelés par Dieu Lui-même à l’éternité bienheureuse. La dignité chrétienne se trouve là et les plus grands saints ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils se sont attachés à donner toujours davantage de place à l’habitation de Dieu en leurs âmes, en leurs vies. Comme le disait Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face : « les enfants de Dieu sont mus par l’Esprit Saint ».
Alors bien chers amis, levons les yeux au ciel en sortant de cette église ce matin, levons les yeux au ciel pour y discerner la présence divine dans son immensité créé et laissons-nous interpeller par la finale de l’évangile de ce jour dans lequel le Christ nous affirme qu’Il demeure avec nous jusqu’à la fin des temps, présent à nos âmes en la personne de l’Esprit Saint, et laissons résonner cet appel du Seigneur : « De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés ». Voilà notre existence chrétienne, révérer la présence agissante de Dieu en nos vies et agir dans le monde et dans nos vies en faveur de cette présence divine. Dieu est en nous, laissons-Lui toujours plus de place !
Amen.

25 Mai - 6ème Dimanche de Pâques



En ce dimanche, il nous faut laisser résonner en nous ces quelques mots de St Pierre qui nous rappelle qu’il nous faut rendre compte de l’espérance qui est en nous avec douceur et respect. Rendre compte de l’espérance qui est en nous, voilà résumer en quelques mots notre mission d’annonce de la Bonne Nouvelle, notre mission d’évangélisation. Mais quelle est notre espérance, quelle est cette Bonne Nouvelle dont nous sommes les dépositaires, quelle est ce fondement de notre foi qui a conduit de nombreux martyrs à donner leurs vies par fidélité ? Ce n’est peut-être pas votre cas mais bien souvent le monde catholique a du mal à répondre à cette simple question, quelle est la Bonne Nouvelle de notre Foi. Et dans un certain sens cela se comprend par le simple fait de l’habitude. Pour beaucoup d’entre nous, nous sommes nés dans la Foi et l’ensemble de l’histoire sainte nous a été donné dès notre plus jeune âge. Oui le Christ est né à Noël, Il a souffert sa passion pour nous racheter et Il est ressuscité, très bien mais et alors. En quoi est-ce que cette tranche de vie du Seigneur Jésus est encore une Bonne Nouvelle pour nous. En chacun de vos cœurs vous devez me crier : « parce qu’il nous a racheté du péché » mais qu’est-ce que le péché, qu’est-ce que le péché pour l’homme moderne que nous croisons à chaque coin de rue qui est bercé par les mensonges du monde qui le déresponsabilisent pour lui donner bonne conscience. Le péché, même pour les chrétiens ce concept est parfois flou. Mais il y’a une autre voie que nous pouvons emprunter pour donner de la valeur à la venue du Christ en notre monde car certes, le Christ est venu nous racheter du péché mais en premier lieu Il est venu pour nous donner accès à la connaissance de Dieu, en premier lieu Il est venu pour nous révéler l’identité de Dieu à savoir que Dieu est Amour. Toute l’explicitation de notre Foi doit partir de là, Dieu est amour et c’est parce qu’Il nous aime qu’Il s’est fait connaître à nous, qu’Il s’est révélé à nous. Et d’ailleurs, la notion de péché ne se reçoit que dans cette reconnaissance de l’amour de Dieu car le péché ne se définit pas d’abord comme le non-respect d’une règle, le péché se définit comme étant tout ce qui entrave, tout ce qui blesse l’amour de Dieu pour nous, tout ce qui abîme notre propre réponse d’amour à l’amour premier de Dieu.
Dès lors, l’espérance qui nous habite est elle-aussi portée par cette relation d’amour avec le Seigneur car lorsque l’on aime véritablement quelqu’un, l’unique désir qui nous porte c’est de demeurer à ses côtés, et d’y demeurer pour l’éternité. Ainsi la Foi nous permet de découvrir l’amour infini de Dieu pour chacun de nous, nous permet de découvrir son infinie miséricorde et c’est la Foi qui nous permet de recevoir l’amour de Dieu qui conduit nos âmes à désirer demeurer avec le Seigneur dans l’éternité comme Lui-même nous y invite. Notre espérance est tournée vers l’éternité bienheureuse.
Dans cette conception, l’annonce de la Bonne Nouvelle  se résume à l’annonce de l’amour de Dieu et c’est cet amour qui est appelé à séduire les cœurs car c’est un amour qui n’est pas une simple idée mais c’est un amour qui a été éprouvé sur le bois de la Croix, c’est un amour qui a été vécu jusqu’au bout, c’est un amour vrai, éternel, vivace et vivant.
Dieu nous a montré son amour sur le bois de la Croix, Dieu nous a montré que son amour est éternel par sa résurrection, Dieu nous a montré que nous sommes appelés à le rejoindre dans la béatitude, Dieu nous a montré qu’Il nous accompagne en chaque instant dans le quotidien de nos vies, Dieu nous  a montré que son désir était notre bonheur en nous montrant la voie de la vertu, Dieu nous a montré qu’Il nous soutient par la grâce de la naissance de l’Eglise qui transmet les grâces des secours divins dans les sacrements. Voilà tout ce que Dieu nous a montré de Lui pour provoquer notre propre réponse de Foi amoureuse. Voilà tout ce que Dieu nous a montré et que tout homme attend plus ou moins consciemment car tout homme a en lui cette soif du bonheur vrai, cette soif d’éternité qui est la marque de notre origine divine.
Alors bien chers frères et sœurs, tenons fermes dans la Foi, vivons de ce grand mystère que Dieu nous a confié et surtout, n’oublions jamais de rendre compte de l’espérance qui nous habite car c’est le bon Dieu qui nous le demande et car l’Amour vrai appelle toujours à se communiquer et  à se répandre.
Amen.

18 Mai - 5ème Dimanche de Pâques



Permettez-moi en ce dimanche de revenir sur quelques passages de l’évangile. Tout d’abord, le Seigneur Jésus nous dit : « Moi je suis le chemin, la vérité et la vie ». Il définit dès lors son identité. Il est le chemin, non pas un chemin parmi d’autres mais Il est l’unique chemin qui nous donne accès à la connaissance de Dieu, Il est l’unique chemin qui nous donne accès à la vie éternelle par sa mort et sa résurrection. Il est la vérité, là encore, Il n’est pas une vérité parmi d’autres mais Il est la vérité toute entière car Il est Dieu né de Dieu, car Il est l’origine de toute chose. Il est la vie car c’est bien par le Seigneur Jésus que l’humanité est invitée au salut, que l’humanité est invité à la béatitude, à la vie éternelle. Cette trilogie de termes définit le Seigneur Jésus comme le Chemin qui conduit à la Vie véritable par la vérité. Et notre reconnaissance du Seigneur Jésus ne doit pas faire l’économie de cette réalité quant à sa personne, elle doit être fondatrice de notre foi quant aux paroles et aux actes du Seigneur Jésus que nous rapportent les évangiles. Et le Seigneur Jésus va plus loin car Il poursuit en disant : « personne ne va vers le Père sans passer par moi ». Cette phrase peut être difficile à entendre pour nos esprits modernes empreint de relativisme qui rejette en bloc tout exclusivisme en le traitant d’intégrisme ou d’idéologie. Mais le Seigneur nous le dit bien, le seul accès vers le Père, le seul accès pour le ciel c’est Lui, c’est Lui car Lui seul nous a racheté par sa mort et sa résurrection, car il n’y a pas d’autres noms sous le ciel par lequel on peut être sauvé. Seul le Christ est médiateur entre Dieu et les hommes.
Mais si tout cela nous permet de discerner quelque peu la personne du Seigneur Jésus, si tout cela nous permet d’être dans la joie pour nous que le connaissons, qui le reconnaissons et en qui nous mettons notre Foi, il faut que notre charité nous pousse à considérer tous ceux qui sont en dehors du chemin qu’est le Christ Jésus, tout cela doit réveiller en nous notre fibre missionnaire, nous devons être porté par notre charité à annoncer le Christ à temps et à contre temps, à appeler l’ensemble de l’humanité sur ce chemin vers le Ciel. Et dans un même temps, cela nous invite toujours à rechercher à vivre plus intensément, plus réellement notre attachement au Seigneur Jésus que nous sommes appelés à imiter. Car ne sommes-nous pas parfois des instigateurs d’un chemin d’erreur déviant de l’unique chemin qu’est le Christ ? Ne sommes-nous pas parfois des instigateurs de l’erreur par manque de courage ou de connaissance ? Ne sommes-nous pas parfois des instigateurs de mort en n’invitant pas toujours à la vie avec le Christ ? Le Christ doit être pour nous tous un exemple à suivre et il nous faut travailler afin de devenir toujours davantage des apôtres fidèles et zélés. Nous avons tous du chemin à faire, nous avons tous à nous convertir sur un point ou sur un autre alors n’hésitons pas, lançons-nous par la force de notre volonté soutenu en cela par la grâce et les secours divins. Car rappelons-nous toujours que si le Seigneur nous invite à le suivre dans une imitation toujours plus fidèle, Il est également celui qui prend part à notre croissance, qui nous soutient et même bien souvent nous porte pour nous permettre d’avancer.
Et en plus de cela, l’évangile de ce Dimanche est un évangile fondateur de notre Foi en la Sainte Trinité, fondateur de notre Foi en un Dieu unique en trois personnes. Oh, il est certain que cela demeure un mystère, il est certain que le mystère de Dieu dépasse notre capacité raisonnable et c’est bien pourquoi le Seigneur Jésus nous a révélé l’identité divine qui est un en trois personnes que sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Et nous pouvons tout à fait imaginer Philippe décontenancé à la réponse du Seigneur Jésus. Philippe demande à voir le Père et Jésus lui répond avec cette charité que nous percevons par-delà les mots : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ». Le pauvre Philippe n’a très certainement pas compris toute la profondeur des paroles du Seigneur Jésus qui révèle par là son unité essentielle avec le Père.
Parfois je pose la question : « est-ce que Jésus est Dieu » et bien souvent on me répond non, c’est le Fils de Dieu. Ce qui n’est pas faux mais ce qui n’est pas juste non plus car dans l’ordre humain, le fils est différent du père alors qu’en Dieu ils sont une seule et même essence. Oui Jésus est Dieu et Il est le Fils dans l’unité de la sainte trinité. Mais par-delà l’explicitation théologique il nous faut percevoir que Dieu est circulation d’amour, circulation d’amour entre le Père et le Fils, entre le Fils et le Père et de cet amour mutuel jaillit la personne de l’Esprit Saint. Dieu est une circulation d’amour et ce qui doit nous saisir, nous éblouir et nous émerveiller c’est que nous sommes partie prenante de cette circulation d’amour par notre baptême, nous rentrons dans cette circulation de l’amour divin qui nous porte à rejoindre le Seigneur par une vie toujours plus vécue avec Lui, en Lui et par Lui.
Alors en ce Dimanche, demandons au Seigneur de fortifier notre Foi en son identité Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie, demandons Lui qu’Il nous donne la force et le zèle d’inviter l’humanité sur ce chemin, de l’inviter à sa suite en vue de l’éternité, et demandons au Seigneur d’être des relais de l’Amour qu’Il est en Lui-même. Et rappelons-nous que c’est seulement lorsque nous serons embrasé de l’amour divin que nous pourrons embraser le monde, c’est seulement lorsque nous serons embrasé de l’amour divin que nous pourrons embraser le monde.
Amen.

11 Mai - 4ème Dimanche de Pâques



Dans l’évangile de ce dimanche, le Seigneur Jésus se définit comme étant la porte, comme étant la porte de la bergerie. Image champêtre par laquelle le Seigneur Jésus se définit comme étant l’accès au Royaume éternel, au Paradis. Et il est certain que seul le Christ permet à l’humanité d’accéder à l’éternelle béatitude car seul le Christ a racheté l’humanité de la dette du péché, seul le Christ a vaincu la mort par sa résurrection, seul le Christ nous a montré notre destinée par son ascension au ciel, seul le Christ nous communique ses grâces qui nous orientent vers l’éternité. Le Christ est donc cet unique essentiel qui nous conduit dans l’éternité bienheureuse.
Ces affirmations doivent nous réjouir pour nous qui avons Foi dans le Seigneur Jésus mais ces affirmations doivent également nous montrer l’urgence qui est la nôtre de poursuivre l’œuvre d’annonce de la Bonne Nouvelle, de poursuivre l’œuvre d’évangélisation. Il nous faut indiquer au monde la seule porte d’accès à l’éternité qu’est le Seigneur Jésus. Ne laissons pas les membres de l’humanité dans l’ignorance de l’unique chemin qui conduit au ciel. Ne laissons pas les membres de notre humanité être exclus du flot de grâce que le Seigneur désire répandre en chaque âme.
Et nous le savons, le Christ nous a obtenu le salut par sa mort et sa résurrection, et aujourd’hui, le Christ assis à la droite de son Père ne cesse de déverser les grâces de salut sur notre humanité et pour transmettre ces grâces le Seigneur Jésus a choisi les apôtres, Il a ensuite choisi les successeurs des apôtres que sont les évêques, Il a également choisi les collaborateurs des évêques que sont les prêtres. Evêques et prêtres sont établis parmi le peuple chrétien pour transmettre les grâces divines par les sacrements qu’ils ont pouvoir de conférer, ils sont constitués canaux de la grâce en faveur du peuple chrétien.
Et c’est bien en ce sens qu’aujourd’hui l’Eglise toute entière prie pour les vocations sacerdotales. Et c’est une prière que nous devons porter de manière habituelle car aujourd’hui ils sont peu nombreux ceux qui ont choisis de répondre à l’appel du Seigneur Jésus. Seul 1 prêtre sera ordonné cette année pour notre diocèse et combien de diocèses de France n’ont pas vu d’ordination depuis de nombreuses années. Oh je sais combien la question de la vocation est une question difficile car ce n’est pas parce qu’un jeune se sent appelé à être prêtre qu’il l’est vraiment, toute vocation se doit d’être discernée par l’Eglise. A contrario, on dit souvent que la « crise » des vocations est une crise de l’engagement, que les jeunes aujourd’hui craignent de s’engager sur ce chemin. Ce peut être vrai mais tout choix de vie induit un engagement et si le choix de vie est source de bonheur alors, avec la grâce, il ne peut que s’inscrire dans la fidélité. Parfois on dit que c’est le célibat des prêtres qui est à l’origine de la crise des vocations mais les mêmes difficultés sont constatées parmi les communautés ecclésiales protestantes qui ont pourtant des pasteurs mariés. De toutes ces tentatives d’explications quant à la crise des vocations je pense, pour ma part, qu’aucune n’est valable car l’engagement de sa propre vie ne se fait pas après avoir analysé les possibilités d’échecs, après avoir analysé les difficultés, les renoncements. Si les futurs mariés faisaient cela, ils seraient paralysés par le doute, paralysés par leurs propres questionnements et c’est parfois le cas j’en conviens mais pour tous ceux qui s’engagent aujourd’hui, c’est bien entendu un choix raisonné mais c’est surtout un choix fondé sur l’amour. Et pour ce qui est des vocations sacerdotales il en est de même, ce doit être un engagement discerné par l’Eglise, un engagement raisonnable et surtout un engagement fondé sur l’Amour, sur la source de l’Amour qu’est Dieu Lui-même.
C’est bien en ce sens que le St Curé d’Ars définissait le sacerdoce comme l’Amour du Cœur de Jésus. La vocation sacerdotale c’est une histoire d’amour avec un grand A. C’est une histoire d’amour envers le bon Dieu et un désir de diffuser la grâce rédemptrice auprès du peuple chrétien. Cette diffusion de la grâce, le prêtre l’opère à travers ses deux principales missions à savoir la célébration de l’eucharistie et la confession. Par son ordination, le prêtre reçoit ce pouvoir éminent de rendre présent le bon Dieu sous l’espère du pain et du vin consacré, il reçoit ce pouvoir éminent de pardonner les péchés en y appliquant la miséricorde divine. Face à cela nous ne pouvons que nous exclamer avec le St Curé d’ars : « Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ». Et le St curé poursuivait en disant : « Allez vous confesser à la Sainte Vierge ou à un ange. Vous absoudront-ils ? Vous donneront-ils le corps et le sang de notre Seigneur ? Non, la Sainte Vierge ne peut pas faire descendre son divin Fils dans l'hostie. Vous auriez deux cents anges là qu'ils ne pourraient vous absoudre. Un prêtre, tant simple qu'il soit, le peut. Il peut vous dire : Allez en paix, je vous pardonne ».
Que de mots simples qui rappellent la grandeur du sacerdoce, que de mots simple qui me convoque personnellement et toujours davantage à correspondre au sacrement reçu, que de mots simples qui doivent nous faire sentir la nécessité à ce que des jeunes se laissent aujourd’hui interpeller par le Seigneur, qu’ils entendent raisonner cette question en leurs âmes : « prêtre, pourquoi pas moi ? », et qu’ils cherchent à y répondre en se mettant à l’écoute du Seigneur. Il nous faut prier pour les vocations sacerdotales, c’est un impératif car le St Curé d’Ars avait cette parole terrifiante : « Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes ». Prier pour les vocations sacerdotales est un impératif car ce sont eux qui nous nourrissent de la sainte eucharistie, car ce sont eux qui peuvent nous appliquer la miséricorde divine, sans eux que deviendrait le monde, que deviendraient les âmes.
Prions de toute notre âme pour les vocations sacerdotales ! Prions de toute notre âme pour tous les prêtres afin qu’ils correspondent toujours davantage à leur mission de serviteur de la grâce ! Et surtout, n’oubliez pas de prier pour votre curé. Amen.

lundi 5 mai 2014

4 Mai - 3ème Dimanche de Pâques



C’est dans la joie du ressuscité que nous recevons l’évangile de ce jour. Et il est émouvant de relire ces moments où le Christ ressuscité va à la rencontre de ceux qu’Il a enseigné durant des années, de ceux qui ont assistés à ses miracles, qui ont entendus chacune de ses paroles et qui pourtant ont des difficultés à croire en la réalité de la résurrection et pour cause. Comment, avant le Christ, aurions-nous pu être disposés à croire que la mort ne signait la fin de la vie par un acte funèbre. Les disciples d’Emmaüs étaient désemparés, emplie de cette tristesse si étrangère à la fois et c’est le Christ qui leur ouvre les yeux et le cœur. Les apôtres eux-mêmes doivent voir le Seigneur ressuscité pour pouvoir avoir foi et saint Thomas n’en sera que la manifestation la plus aigüe. La victoire du Christ appelle à ce pas de la foi qui ne contrarie pas la raison mais qui la dépasse et la transcende. Mais après avoir conduit les disciples et les apôtres jusqu’à la foi en sa résurrection le Christ continue de les enseigner en leur montrant que l’ensemble des évènements appartenaient au dessein divin. Rendons-nous compte que ce que le Christ tend à nous dire c’est que Dieu, dès l’instant du péché originel, dès l’instant de la désobéissance d’Adam et Eve, Dieu a poursuivi un plan pour permettre à l’homme de revenir à Lui. L’histoire de l’humanité était toujours traversée par l’avènement de la rédemption du genre humain. Et il n’y a pas de plus belle manifestation de l’Amour de Dieu que de recevoir cet entêtement du Seigneur à racheter l’humanité en s’inscrivant dans l’histoire du monde jusqu’au sacrifice rédempteur. Et si le sacrifice de  la croix constitue l’apogée de la manifestation de l’Amour divin pour le genre humain, la résurrection en signe la véracité et l’efficacité car, comme le soulignera saint Paul, si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi. Si le Christ n’est pas ressuscité alors c’est l’ensemble de sa mission qui sombre dans le néant de la mort. Lorsque le Christ sort du tombeau, Il manifeste au monde qu’Il a raison, Il manifeste au monde qu’Il est la Vérité, qu’Il est la Vie, Il manifeste au monde que chacun de ses gestes, chacune de ses paroles est une révélation de l’être divin, est une épiphanie.
Et c’est également par sa résurrection que le Christ nous manifeste sa présence éternelle car le Christ est entré dans ce présent d’éternité qui nous le rend contemporain. Oui le Christ est ressuscité, oui le Christ est vivant et Il est vivant aujourd’hui. Et le Christ ne nous a pas abandonné en entrant dans l’éternité, Il demeure agissant à travers son Eglise qu’Il a constitué et qui, dès les premiers instants, transmet la grâce du Seigneur. En effet, l’Eglise coopère à la mission d’enseignement du Seigneur, l’Eglise coopère à la sanctification du monde par les sacrements, l’Eglise coopère aux miracles en offrant chaque jour la sainte eucharistie qui demeure le miracle le plus extraordinaire même s’il est le plus quotidien. Le Christ demeure vivant dans ce présent d’éternité qui le rend contemporain à nos âmes dans la prière, le Christ demeure agissant et enseignant à travers son Eglise mais surtout, le Christ continue de nous rappeler à tous la nécessité d’être ses témoins, la nécessité que nous avons de témoigner du Christ vivant éternellement.
Alors en cette eucharistie, demandons au Seigneur qu’Il ravive en chacun de nous la foi en sa résurrection, la foi en sa présence agissante, qu’Il ravive en nous la foi en son Eglise qu’est l’Eglise catholique et surtout, qu’Il embrase nos âmes afin que nous puissions répondre à son appel en demeurant ses témoins pour notre monde qui en a tant besoin.
Amen.