Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

vendredi 14 mars 2014

Dimanche 9 mars - 1er Dimanche de Carême



Après l’évangile du mercredi des cendres qui nous a rappelés les trois piliers de notre carême à savoir la prière, le jeûne et l’aumône ; l’évangile de ce dimanche nous ramène au tout début de la vie publique du Seigneur Jésus au moment où le Christ a choisi le désert pour se retrouver dans l’intimité de son Père et c’est au désert que le Christ est tenté par le tentateur, par le démon. Dans ce récit mystérieux des tentations du Seigneur Jésus nous retrouvons toutes les formes des tentations qui peuvent nous assaillir nous-même. La première tentation vient rejoindre un besoin physiologique vitale celui de la faim, le Seigneur a faim et donc le tentateur l’invite à user de son pouvoir pour satisfaire immédiatement son besoin, pour combler immédiatement sa faim. C’est dans l’immédiateté que se situe la tentation, dans l’usage de sa divinité pour Lui-même que le Seigneur est tenté car il est normal de vouloir se rassasier lorsque cela est nécessaire mais pour le Seigneur Jésus, il dérogerait à sa mission qui est portée vers l’humanité et non pas vers Lui-même. Face à cette tentation, nous recevons les paroles du Seigneur citant l’Ecriture : « Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Autrement dit, la satisfaction corporelle de nos besoins vitaux est certes nécessaire mais elle est incomplète lorsque seul le corps est repu alors que l’âme demeure absente des dons du Seigneur. Nous sommes corps et âmes et il nous faut donc nous attacher à prendre soin et de nos corps et de nos âmes.
La seconde tentation est particulièrement insidieuse car le démon utilise la Parole même de Dieu. Cette utilisation nous rappelle que la Parole de Dieu peut-être détourné à tel point qu’elle peut aller à l’encontre de Dieu Lui-même et une rapide considération de l’histoire humaine nous donne bon nombre d’exemple où cette Parole a été détournée contre l’humanité et donc contre Dieu. Cette manière de faire est ici un stratagème du démon qui cherche à conduire le Christ à tenter Dieu son Père. Mais le Seigneur Jésus démasque une nouvelle fois le stratagème et rappelle qu’il ne faut pas tenter le Seigneur.
La troisième tentation est celle du pouvoir, de l’argent, de la gloire qui sera concédé au Seigneur si Il adore le démon. Ô nous savons combien argent, pouvoir et gloire peuvent échoir à certains suite à des procédés qui sont bien loin de l’évangile et qui ont bien plus de rapport avec l’adversaire. Nous savons combien pouvoir, argent et gloire tendent à devenir les nouvelles idoles de notre temps. Et bien le Seigneur rappelle que l’adoration n’est que pour Dieu. Et cela doit être compris non dans un exclusivisme égoïsme mais dans le sens où l’adoration que l’homme rend à Dieu permet à l’homme d’accéder à sa propre humanité, c’est auprès de Dieu que l’homme est pleinement homme.
A travers ces trois tentations, il nous faut recevoir une proximité du Seigneur Jésus qui, tout comme nous, a vécu ce combat des tentations que nous connaissons bien en nos existences. Dieu s’est fait homme en Jésus Christ et c’est en Jésus Christ qu’Il a remporté tous les combats que nous connaissons afin de nous montrer que c’est en Lui que nous pouvons vaincre ces tentations qui nous assaillent. Et le temps du carême est un temps privilégié durant lequel le Seigneur désirent venir à notre secours, est un temps privilégié durant lequel nous sommes invités à nous tourner davantage vers le Seigneur afin de recevoir ses secours.
Il y’a un autre enseignement que nous pouvons recevoir de l’évangile. Le Seigneur Jésus est tenté et ces tentations pourraient sembler au premier abord comme « tentante » et parfois même comme justifiée. Le Seigneur Jésus les démasque mais nous ne sommes pas le Seigneur Jésus, nous n’avons ni sa science, ni sa grâce et c’est pourquoi, l’ensemble de la Tradition spirituelle de l’Eglise a toujours invités à prendre conseil auprès d’un autre lorsque des questions essentielles se posent en nos existences. C’est ceux que l’on appelait avant les directeurs de conscience, ceux que l’on appelle aujourd’hui les accompagnateurs spirituels et il ne nous faut pas hésiter à prendre conseil. Lorsqu’une question essentielle se pose, il ne nous faut pas nous tromper nous-même en nous bernant dans notre propre orgueil car cela pourrait nous conduire à poser un mauvais choix, à succomber à la tentation. Des religieux, des prêtres peuvent être de bon secours à travers lesquels la voie juste et bonne peut se dessiner.
Alors en ce premier Dimanche de carême en demandant au Seigneur de nous aider à poursuivre nos efforts dans l’ordre de la prière, du jeûne et de l’aumône pour notre carême présentons nous également devant Lui afin de Lui demander sa grâce pour démasquer les tentations qui se posent en nos vies, pour ne pas succomber à ces tentations. La victoire est possible si nous nous plaçons sous l’étendard du Christ qui nous a devancés, si nous ouvrons nos cœurs à sa grâce, si nous nous disposons à recevoir ses conseils.
Amen.

mercredi 5 mars 2014

Mercredi 5 Mars - Mercredi des cendres



Déjà, déjà le carême débute, ce temps de pénitence qui va durer pendant quarante jours. Mais la pénitence est bien souvent mal comprise, elle est parfois perçue comme un acharnement à se faire souffrir en vue d’une vague expiation de ses fautes. Alors que la pénitence chrétienne ne se reçoit jamais comme une finalité en soi, la pénitence est voulue pour nous rapprocher du Seigneur. La pénitence n’est donc qu’un moyen en vue de notre fin, elle est un moyen en vue de notre union à Dieu. La pénitence doit nous permettre de revenir à l’essentiel en se séparant de ce qui est secondaire.
Et par  exemple le fait de réduire le temps passé devant la télévision est peut être une bonne chose en soi mais réduire le temps passé devant la télévision sera une véritable pénitence chrétienne si cela permet de s’occuper davantage de notre âme, de notre union à Dieu. Par exemple sauter un repas peut être une bonne chose diététique et hygiénique mais cela ne deviendra une pénitence chrétienne si cela permet d’user du temps gagné pour affermir notre union à Dieu. La pénitence chrétienne ne désire donc pas la souffrance pour elle-même mais elle doit nous permettre de nous recentrer sur l’essentiel qu’est Dieu.
Et donc, pendant quarante jours, toute l’Eglise va chercher à retrouver l’essentiel de l’existence qu’est Dieu à travers la pénitence. Mais comment affermir notre union à Dieu. Nous avons dit que la pénitence devait être un moyen pour cela mais comment. Et bien c’est l’évangile qui nous éclaire, la pénitence doit nous permettre de nous concentrer sur l’aumône, la prière et le jeûne.
L’aumône se fonde sur la vertu de charité qui doit nous amener à nous soucier de nos frères, certes d’un point de vue matériel et financier mais aussi d’un point de vue spirituel. La charité matérielle doit être complétée par la charité spirituelle, par l’annonce du Christ aussi infime soit elle. Notre aumône nous permettra de vivre plus ardemment l’enseignement de saint Jean lui qui nous dit : « Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. ». Nous sommes toujours convoqués à la charité et le carême doit nous permettre de croître en charité.
La prière est le second pilier du carême. La prière est ce cœur à cœur avec le Seigneur qui est indispensable à toute vie chrétienne. Comment pourrions-nous aimer celui que nous ne rencontrons pas, comment pourrions-nous aimer le Seigneur sans le retrouver dans la prière. La prière doit être pour nous comme notre respiration, comme étant indispensable à notre existence. Oh je sais bien que la vie trépidante de la société ne facilite pas ces temps donnés au Seigneur et bien le carême doit nous permettre de redonner une véritable place à la prière et si nous avons la grâce d’avoir déjà une véritable vie de prière et bien le carême nous invite à faire que ces temps soient toujours plus fructueux peut-être pas en en rajoutant mais en vivant plus intensément ces temps de prières. Et la prière qui nous met en relation avec le Seigneur, qui nous unit à Dieu peut être également un formidable lieu de charité lorsque nous prions les uns pour les autres, lorsque nous prions pour la paroisse, lorsque nous prions pour notre pays. Et rappelons-nous toujours ces paroles du Seigneur Jésus : « "Et moi, je vous dis: demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira. ». Investissons-nous dans la prière, retrouvons le Seigneur dans l’intimité de notre cœur.
Le troisième pilier du carême est le jeûne. Tout comme pour la pénitence, le jeûne auquel nous sommes invités tout particulièrement le mercredi des cendres c'est-à-dire aujourd’hui et les vendredis de carême, mais également tous les autres jours, le jeûne n’est pas une invitation à souffrir, n’est pas une invitation à une cure d’amaigrissement, le jeûne qui plaît au Seigneur est celui du cœur, ce jeûne du cœur qui consiste en l’orientation de notre cœur vers Dieu. Et nous sommes des êtres de chairs, nous sommes incarnés et notre corps lui-même participe de cette orientation du cœur. Le jeûne qui prive quelque peu notre corps nous rappelle en notre corps que nous désirons le Seigneur. La faim que nous pouvons éprouver est une simple manifestation physique de notre désir d’être à Dieu. Ainsi ce n’est pas avoir faim pour avoir faim, mais c’est avoir faim pour avoir faim de Dieu. Et rappelons-nous ces paroles du Seigneur Jésus : « "Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre comme font les hypocrites: ils prennent une mine défaite, pour que les hommes voient bien qu'ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père qui est là, dans le secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. "Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel: là, point de mite ni de ver qui consument, point  de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. ». Le jeûne doit donc conduire notre cœur auprès de notre trésor, c'est-à-dire auprès du bon Dieu.

L’aumône, la prière et le jeûne sont donc ces moyens que le Seigneur nous invite à employer pour nous rapprocher de Lui, le carême est ce temps qui nous rappelle que nous sommes en tension vers cette éternité divine à laquelle le Seigneur nous appelle. Et les cendres que nous allons recevoir dans quelques instants nous rappellent que nous sommes poussières et que nous retournerons à la poussière, nous rappelle que nous ne sommes pas fait pour la contingence du monde mais que nous sommes fait pour l’éternité et pour l’union à Dieu. Et si nous considérons le but, le terme de notre existence à savoir le paradis, à savoir l’éternelle béatitude alors il nous faut tout faire pour l’atteindre, il  nous faut nous convertir et croire à la bonne nouvelle.
Alors en cette eucharistie, en ce début du carême demandons au Seigneur qu’Il nous aide à discerner les efforts que nous pouvons faire, qu’Il nous donne la force de faire ces efforts que nous aurons discernés et qu’Il nous donne la grâce d’atteindre le saint jour de pâques renouvelé dans notre union à Lui, plus proche de son Sacré Coeur.
Amen.

Dimanche 2 Mars - 8ème Dimanche du Temps Ordinaire



Que de soucis en notre monde, que de préoccupations en nos vies. Tant de choses comblent nos existences d’inquiétudes diverses et variées, inquiétudes matérielles et financières, inquiétudes quant à l’avenir, inquiétudes pour un projet… Que ce soit comme curé de paroisses ou bien comme fidèle nous en manquons pas de domaines dans lesquels nos esprits se perdent en projection, en hypothèse et en espoir. Et cela est bien normal car nous portons tous en nous le désir que tout se déroule le mieux possible, nous espérons tous que nos projets aboutissent le plus aisément qu’il soit. Il y’a une bonne inquiétude qui est portée non par l’incertitude mais qui est portée par l’attachement que nous portons à tout cela, qui est portée par la vision que nous avons des choses et des autres. Mais cette inquiétude peut devenir malicieuse lorsqu’elle ne reconnaît pas que beaucoup de choses nous échappent, que beaucoup de choses échappent à notre contrôle. Cette inquiétude peut devenir malicieuse lorsqu’elle exclue l’abandon auquel notre Foi doit nous conduire.
Ainsi il faut s’inquiéter de l’avenir et même déjà du présent mais en gardant notre confiance en Dieu. Il ne s’agit donc pas de ne se soucier de rien en se disant en soi même que le bon Dieu agira pour nous, ce serait une grave erreur car, comme le disait St Augustin, si le bon Dieu n’a pas besoin de nous, Il préfère compter sur nous. Nous ne sommes pas des marionnettes entre les mains du bon Dieu et notre existence nous est confiée à nous, afin que par notre travail, nous œuvrions à ce que nous devons et cela sous le regard du bon Dieu. Il s’agit donc d’œuvrer pour la construction de notre existence mais en nous rappelant que cette construction ne pourra se faire qu’avec le concours divin, en nous rappelant aussi que cette construction n’est peut-être pas celle que le Seigneur attend de nous. Et le Seigneur nous donne la colonne vertébrale de notre existence, celle qui doit guider nos projets : il nous faut avant toute chose chercher le Royaume de Dieu et sa justice. Tel doit être le phare de notre existence : le Royaume de Dieu et sa justice.
Malgré tout il y’a un domaine où cette confiance en Dieu peut être mise à rude épreuve. Je pense aux problèmes de santé qui peuvent gravement atteindre l’un de nos proches. Face à ce proche souffrant et même mourant c’est notre incapacité à agir qui nous fait peut être le plus souffrir, nous aimerions apporter soulagement et guérison, nous aimerions même parfois prendre pour nous même ce mal terrassant afin d’en délivrer l’autre mais tout cela n’est pas possible. On ne peut rien faire, la maladie se déchaîne et rien n’est possible. Il y’a une tentation alors, celle d’en vouloir au bon Dieu, de placer le bon Dieu sur le banc des accuser afin de l’accuser ouvertement d’être à l’origine de ce mal. Quelle erreur car Dieu souffre de nous voir souffrir, Il souffre des souffrances qui nous affligent et Il désire nous soutenir, nous accompagner mais Il ne le peut pas si nous le refusons. Notre existence humaine draine en son sillage son lot de déficiences maladives car la création n’est pas parfaite, le mal l’habite également dans ces désordres maladifs qui nous atteignent et Dieu désire soutenir et accompagner les malades jusqu’en cette béatitude où le mal a été anéantit ; Dieu désire soutenir et accompagner les proches de ces malades afin qu’ils puissent témoigner de cette espérance claire et sereine malgré la douleur de voir souffrir. La douleur est là, bien présente mais la confiance en Dieu permet à la lumière de l’éternité d’adoucir cette souffrance pour la conduire jusqu’en l’éternelle béatitude. C’est dans ces moment-là que la confiance prend tout son sens car elle est abandon entre les mains de Dieu dans la certitude qu’Il conduira les choses du mieux possible et que nous avons comme missions d’apporter notre concours à son action.
Il nous faut regarder les saints mourir, il nous faut recevoir cette fabuleuse espérance que certains expriment magnifiquement malgré la douleur et l’angoisse. Ils nous enseignent dans le drame de la mort que la confiance en Dieu porté par l’amour est la chose la plus essentielle or face à la mort que valent nos projets ? Attachons-nous à Dieu, attachons-nous à l’éternité et vivons dès maintenant tourné avec confiance vers le Seigneur qui nous accompagne en cette vie et nous attend dans l’autre.
Amen.

Dimanche 23 février - 7ème Dimanche du Temps Ordinaire



Comme l’évangile de ce dimanche est dur à entendre, en effet, ô combien il est difficile cet appel que nous adresse le Seigneur : aimer nos ennemis, prier pour ceux qui nous persécutent, combien tout cela est difficile. Mais il y’a une certitude spirituelle qui doit nous aider à recevoir cet appel du Seigneur et à ne pas l’écarter en le considérant trop difficile, trop utopique. Doit demeurer en nous cette certitude que ce à quoi le Seigneur nous appelle, le Seigneur prend part à notre réponse. C'est-à-dire que si le Seigneur nous appelle à cela, il ne nous abandonne pas face à une montagne infranchissable, face à un gouffre sans fond, si le Christ nous appelle à cela Il est également celui qui nous accompagne pour patiemment gravir la montagne ou traverser le gouffre. N’oublions jamais que nous ne sommes pas tout seul mais que nous sommes constamment accompagnés par nos saints anges, accompagnés par le Seigneur Lui-même. Dès lors, en entendant l’Evangile de ce jour, il nous faut certes reconnaître que cela est bien difficile mais parce que cela nous est difficile, il nous faut immédiatement nous confier au Seigneur, implorer son aide et ses secours.
C’est seulement avec le Seigneur que nous pouvons recevoir la finale de l’évangile qui nous appelle simplement à être parfait. Ô je crois et même j’espère que dans cette sainte assemblée personne ne se considère comme parfait ce qui serait pure illusion. Nous savons que nous sommes imparfaits et pourtant le Seigneur nous appelle à la perfection, il nous faut donc tout faire pour grandir dans cette perfection de l’amour en avançant avec le bon Dieu, en nous laissant porter par le bon Dieu.
Et si le Seigneur nous appelle à aimer nos ennemis, à prier pour ceux qui nous persécutent, à être parfait, c’est bien pour nous remuer un peu et même beaucoup et nous en avons besoin. Il y’a en effet une pensée qui est dévastatrice dans l’ordre de la vie spirituelle c’est la résignation, se dire en soi même « je suis comme ceci ou comme cela et c’est comme ça, je ne changerai jamais « . Le Seigneur balaie cette réflexion car bien sûr nous sommes comme ceci ou comme cela, colérique ou grossier, rancunier ou susceptible etc, nous sommes comme cela mais la formidable annonce que nous faitr le Seigneur aujourd’hui c’est que nous avons la possibilité de changer. Nous avons la possibilité de changer, ô non pas d’un claquement de doigt, notre changement c'est-à-dire notre conversion se fera progressivement, dans le temps, par le travail de notre volonté et de notre intelligence, par notre disposition à l’action de la grâce dont nous comble le Seigneur. Dès lors oui nous devons nous connaître nous-même et reconnaître nos déficiences mais cette reconnaissance doit nous permettre de les combattre pour changer, pour nous améliorer, pour nous parfaire afin que nous nous rapprochions de la perfection à laquelle le Seigneur nous appelle.
Cette perfection nous ne l’atteindrons qu’au ciel car même les plus grands saints étaient pécheurs mais ce que le Seigneur attend de nous c’est que nous nous mettions en marche courageusement non pas par obligation mais parce que cette marche nous rapprochera de Lui, parce que cette marche nous permettra d’être toujours plus réceptif à l’amour infini du Seigneur, nous permettra d’aimer toujours davantage le Seigneur. N’oublions pas que les saints sont des amoureux, qu’ils sont des amoureux du Seigneur alors, à leur image, laissons-nous interpeller par l’appel à la perfection que nous adresse le Seigneur, accueillons le dans la certitude qu’il est porté par l’amour de Dieu et répondons y de tout notre cœur, de toute notre volonté par amour de Dieu.
La montagne et le gouffre sont devant nous, ce qui est important c’est de faire le premier pas en suivant ce premier de cordée qu’est le Seigneur car par-delà se trouve la béatitude.
Amen.