Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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jeudi 28 novembre 2013

Dimanche 24 novembre - Solennité du Christ Roi



En ce dimanche où nous fêtons la royauté du Christ, l’évangile nous ramène au Golgotha, en cet instant dramatique de notre histoire humaine qui a vu mourir le Fils de Dieu, mort par la main des hommes sur le bois du supplice. Et l’Evangile nous rapporte la raillerie de certains qui refusent au Christ cette royauté pourtant bien réelle : « Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toi-même ». Cette bravade marque toute la distance qui demeure entre la royauté tel que nous la percevons ici-bas et la royauté du Christ. Car tout comme les rois de ce monde, le Christ a un Royaume mais son Royaume est éternel, empli de la présence de Dieu et par là si différent de tous les Royaumes de la terre ; tout comme les rois de la terre, le Christ a des légions mais des d’anges qui sont à ses côtés mais ces légions célestes ne manient pas l’épée pour donner la mort mais elles s’attachent à la louange du Seigneur, elles ont comme mission de conduire les âmes humaines  à reconnaître la royauté de Dieu ; les rois de la terre ont quelques pouvoirs qu’ils défendent au prix du sang, le Christ est Tout-Puissant mais sa puissance est ordonnée à son amour infini.
Ainsi, le Christ est Roi, Il est le Roi de l’univers mais sa royauté n’a rien de comparable avec celle qui est exercée ici-bas.
Et nous pourrions, nous, modernes, être quelque peu mal à l’aise avec ce titre du Seigneur Jésus. Car comme Jésus est roi, nous pourrions nous interroger, est-il venu inaugurer un règne, est-il venu instaurer un régime politique ? Et bien dans un certain sens oui, car un roi est fait pour régner, un roi sans royaume ne serait qu’un pantin affabulateur et comme le Christ est Roi de l’univers dès lors son pouvoir, son autorité s’exerce sur l’ensemble de l’univers. Mais si le Christ est Roi de ce royaume qui est par-delà le temps, si le Christ règne dans l’éternité alors nous pourrions également penser que sa royauté n’a dès lors rien à voir avec la politique de notre temps, avec la politique de ce monde puisque Lui règne dans l’autre. Mais nous nous tromperions, car bien sûr que le Christ règne dans le Royaume éternel mais nous savons par ailleurs que le Royaume de Dieu est venu jusqu’à nous par le Christ Lui-même, nous savons que nous même, nous sommes déjà membres de ce Royaume céleste auquel nous appartenons par notre baptême et que nous désirons ce Royaume pour l’éternité par notre espérance. En effet, le Royaume de Dieu est déjà présent pour chacun de nous et il appelle à s’établir en plénitude lors du retour du Christ en gloire, lors de la parousie.
Ainsi donc, le Christ règne sur ce Royaume qui est déjà présent en notre monde et qui est porté par la Foi, la Charité et l’Espérance. Et nous pouvons constater également que si le Christ ne nous a pas laissé un code civil pour gérer son Royaume ici-bas, Il a tout de même laissé au monde les lignes directrices de son ordonnancement. Considérer la vertu de justice, n’est-ce pas sur elle que toute justice devrait se fonder. Considérer la vertu maîtresse de Charité, n’est-ce pas sur elle que devrait s’établir les rapports humains et internationaux. Alors oui, le Christ ne nous a pas laissé un code civil mais le Christ nous a révélé la voie de notre humanisation, la voie de la plénitude de notre humanité, la voie d’une politique véritablement humaine car en accord avec les préceptes divin. Le Christ nous a révélé par les vertus le chemin que tout homme et toute société est appelé à suivre. Le Christ ne fait pas de politique partisane mais le Christ fait de la politique car Il nous révèle qui est l’homme or on ne peut définir la société en se passant de définir l’homme sur qui elle s’érige.
Réaffirmons-le, le Christ et l’Eglise ne font pas de politique car la Révélation dépasse, supplante la politique en définissant l’homme, en définissant la réalité anthropologique qui porte, fonde et oriente toute politique. Et c’est dans ce domaine que le Christ nous adresse un message qui a des conséquences politiques, c’est dans ce domaine que l’Eglise rappelle au monde la voie de son humanisation véritable.
Il y’a donc une manière catholique de faire de la politique, il y’a une manière catholique d’agir en politique. Un catholique ne peut se déclarer comme tel et soutenir des valeurs qui sont contraires à son identité. Rappelons-nous que la vérité ne peut s’arranger avec l’erreur, la vérité ne peut pas trouver un consensus avec l’erreur et cela est vrai dans tous les domaines. C’est ainsi que par-delà les continents, par-delà les régimes politiques qui se succèdent il nous faut nous rappeler que nous sommes d’abord des citoyens du ciel qui avons à agir comme tel dans nos pauvres politiques d’ici-bas.
Alors en cette eucharistie, demandons au Seigneur la force de nous attacher d’abord à la vérité de la Révélation, le courage de demeurer dans la vérité qu’Il nous a révélé et la force de pouvoir rappeler au monde politique le chemin véritable de toute société qui se veut véritablement humaine.
Amen.          

dimanche 17 novembre 2013

Une idéee !

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Homélie du Dimanche 17 novembre



Alors que nous approchons de la fin de l’année liturgique, les textes de la liturgie de ce dimanche nous font considérer la fin de notre temps, le retour du Christ, la parousie. Et s’il est vrai que dans les premières années suivant la mort et la résurrection du Seigneur les premiers chrétiens attendaient de manière imminente ce retour du Christ qui signerait un terme à notre monde, aujourd’hui c’est peut-être l’inverse. Peu nombreux sont ceux qui se soucient de cette fin du monde même si quelques soubresauts sont encore perceptible tel que ce que nous avons pu constater au moment du passage à l’an deux mille. Et ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose car, quoi que nous en pensions, nous ne discernerons ce moment que lorsqu’il sera advenu. Ainsi, il nous faut avancer dans notre existence en sachant que la fin peut advenir demain et cela doit nous conduire à être prêt, à être toujours prêt à paraître devant le Seigneur. Et nous pouvons sur ce plan nous laisser enseigner par un tout jeune saint. Je pense à St Dominique Savio qui a été accueilli en son temps par St Jean Bosco et qui est mort à l’âge de 15 ans. Comme quoi même si le temps nous permets d’acquérir une certaine sagesse, la sainteté quant à elle s’adresse à tous et à tous les âges. Voici une petite histoire qu’il nous a laissée.
Alors que St Dominique Savio était en train de jouer au ballon on vient lui poser une question. On lui demande ce qu’il ferait s’il ne lui restait plus que quelques instants à vivre, avant sa mort, ou avant la fin du monde. D’autres avant lui avaient répondu qu’ils se précipiteraient à la chapelle pour prier et demander pardon de leurs fautes mais Saint Dominique Savio eut une autre réponse, il dit tout simplement : « Je continuerais à jouer ». Cette réponse déconcertante reflétait cette belle âme qu’il était car St Dominique Savio était prêt, il était toujours prêt. C’est lui qui a l’âge de 7 ans, au moment de faire sa première communion avait pris plusieurs résolutions et parmi elles il avait écrit : « la mort plutôt que le péché ». Et plus tard, il avait dit : « j'éprouve le désir et le besoin d'être un saint. Je ne croyais pas que ce fût si facile, mais maintenant je sais que la sainteté n'empêche pas la gaieté. Je veux être saint : c'est pour moi un besoin impérieux, une nécessité ».
Oh bien sûr, nous pourrions nous dire en nous même que St Dominique Savio avait été choisi et qu’il est bien différent de nous, nous pourrions nous dire que son histoire est une belle histoire mais que le suivre sur cette voie nous est impossible. Mais si telles étaient nos pensées nous offenserions le bon Dieu car si Dominique Savio fut un saint à l’âge de 15 ans c’est parce qu’il s’est laissé embraser de l’amour et de la présence du Seigneur et cela, il ne tient qu’à nous de nous y disposer. Seul Dieu pourra faire de nous des saints, seul Dieu pourra nous conduire à être toujours prêt, à vivre chaque instant dans sa présence, à l’aimer plus que tout, à préférer la mort au péché. Dieu nous veut saints, afin que nous ne soyons pas surpris, et que nous n’ayons pas à souffrir de nos négligences, lorsque nous paraîtrons devant lui, ou lorsqu’Il paraîtra aux yeux du monde lors de sa Parousie. Il ne s’agit pas de prophétiser la fin des temps, mais il s’agit de veiller et de se sanctifier, pour être prêt. Nous ne serons alors pas surpris par la mort, ou par la fin des temps, si nous pensons que cette dernière est proche. Et comme Saint Dominique Savio, la conscience tranquille, nous pourrons continuer paisiblement nos activités en cours.
Alors en ce dimanche, avec une grande confiance dans la puissance divine, demandons au Seigneur la grâce de rechercher sans cesse notre sanctification, la grâce de l’aimer plus que tout, la grâce de le préférer à tout.
Amen.

vendredi 15 novembre 2013

Homélie du 11 novembre



En ce jour où nous fêtons l’armistice de la première guerre mondiale nous repensons bien entendu au plus de 60 millions de soldats qui y ont pris part, nous repensons aux 18 millions de victimes qu’à fait ce conflit, aux millions de mutilés et d’invalides qui y ont survécu. Mais au bord de leur tombe, il nous faut surtout nous remémorer l’histoire, cette histoire qui a fait la France. Notre histoire qui a été fait par ces hommes qui n’ont pas refusés de perdre leurs vies pour leur patrie. Et aujourd’hui peut-être plus qu’hier, il nous faut nous rappeler l’identité de notre terre de France, celle pour qui sont morts tant de braves et ce aux champs d’honneur.
Et Dieu Lui-même invite au respect de la patrie, Il y invite aux premiers instants de sa relation avec l’humanité car dans les dix commandements, le quatrième qui est, je me permets de vous le rappeler : « Tu honoreras ton père et ta mère », ce commandement a toujours été reçu comme un appel au respect de la patrie. Le catéchisme de l’Eglise catholique nous le redit clairement : « Le quatrième commandement demande de rendre honneur, affection et reconnaissance aux aïeux et aux ancêtres. Il s'étend aux devoirs des citoyens à l'égard de leur patrie ». Et le catéchisme va plus loin car il nous dit : « L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l'ordre de la charité ». C’est ainsi que nous célébrons ce jour en cette église de Peypin dans le respect de la patrie française, dans le respect du devoir accomplie par tous nos braves.
Et il nous faut nous rappeler que ceux qui se vouent au service de la patrie dans la vie militaire, sont des serviteurs de la sécurité et de la liberté des peuples. S'ils s'acquittent correctement de leur tâche, ils concourent vraiment au bien commun de la nation et au maintien de la paix. C’est bien dans ce sens que l’abbé Vallier a donné sa vie dans ce conflit, il ne l’a pas donné pour la guerre mais bien pour la paix à venir et surtout pour le secours des âmes de ceux qui combattaient. Car si nous nous devons d’aimer et de servir notre patrie, il nous faut nous rappeler que notre véritable patrie mais pas ici-bas, notre patrie elle est au ciel et c’est bien vers elle que nous allons. Et notre prière de ce jour prend sens lorsque nous prions avec ferveur pour ceux qui ont donné leur vie dans la justice pour notre patrie ici-bas, lorsque nous prions pour eux afin qu’ils entrent dans la patrie céleste, dans cette patrie où la souffrance et la guerre sont absentes, dans cette patrie où Dieu est tout en tous, dans cette patrie où Dieu réjouit l’humanité pour l’éternité.
Alors en ce jour prions pour tous les défunts de ce conflit et des autres qui lui ont succédés et prions également pour nous afin que le moment venu nous puissions entrer dans la patrie céleste.
Amen.

Homélie du Dimanche 10 novembre



Chaque dimanche nous proclamons notre Foi en la résurrection lors du Credo en disant « Je crois en la résurrection des morts », la Foi que nous portons quant à la réalité de la résurrection n’est pas le fruit d’une idée ou d’une réflexion mais elle est bien réception des paroles du Seigneur qui nous enseigne dans l’évangile ce dogme de notre Foi. Malgré tout, les dogmes sont quelque peu malmenés par notre modernité qui répugne à se laisser enseigner même si l’enseignant est omniscient, si l’enseignant est Dieu Lui-même. Et c’est ainsi que même parmi le peuple des baptisés nous pouvons entendre une autre vision qu’est celle de la réincarnation. Permettez-moi de m’arrêter quelque peu sur cette théorie. Comme vous le savez, elle est fondée sur la conception bouddhiste de la vie mais la grande différence qui échappe à notre pensée occidentale c’est que pour eux, la réincarnation est une malédiction qui atteint ceux qui ont encore à progresser dans cette vie. Or, pour l’occident, la réincarnation est perçue comme cette capacité qui permet d’avoir la chance de revivre sur cette terre. Ainsi, pour la pensée occidentale moderne, ce qui est désirable, c’est de revivre continuellement ici-bas, il n’y a pas de place  pour le paradis, pour l’éternité bienheureuse. A partir de là, vous conviendrez avec moi qu’il est difficile d’être chrétien et de croire dans un même temps à la réincarnation. En effet, une grand part de l’enseignement de Notre Seigneur consiste justement à nous montrer la grandeur du Paradis, à nous faire désirer le Ciel en nous montrant la voie qui y conduit. Et comme nous l’avons entendu dans l’évangile de ce jour, la résurrection des corps fait partie de la vérité que nous enseigne le Seigneur.
Alors il est vrai que nous pouvons nous interroger pour savoir ce qu’est la résurrection des corps. Ce que nous savons c’est qu’au moment de la mort, notre corps rejoint la corruption de la tombe et que l’âme quant à elle entre dans l’éternité pour son bonheur en paradis, pour son malheur en enfer ou encore dans l’antichambre du paradis qu’est le purgatoire. Mais cet état de l’âme séparée du corps n’est pas un état normal, un état optimal, c’est ce que l’on appelle un état accidentel. Et c’est au moment de la parousie, du retour du Christ en gloire que nos âmes retrouveront leurs corps non comme nous le connaissons maintenant mais notre corps glorifié, sanctifié ; comme le dit St Paul : « On est semé dans la corruption, on ressuscite dans l’incorruptibilité ... on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel ». J’en conviens, il est difficile de se l’imaginer mais Dieu ayant plein pouvoir sur la matière cela est bien loin d’être impossible et je dirai même plus que c’est bien ce qui se passera puisque le Seigneur nous l’enseigne. De plus, le Christ Lui-même nous a montré par sa résurrection la réalité de notre propre résurrection.
Ainsi, si notre corps est voué à la corruption, il entrera également dans l’éternité en étant transformé par la gloire divine, nous devons donc également respecter notre corps. Notre corps et notre âme rentrerons dans la béatitude, soignons les tous deux et cela pour la gloire de Dieu.
 Amen.

Homélie de la St Hubert 9 novembre 2013



C’est aujourd’hui que nous fêtons St Hubert, patron des chasseurs, votre patron à vous qui êtes chasseur. Et en le fêtant il nous faut nous rappeler le fait miraculeux qui lui valut d’être votre saint patron. Voici son histoire :
Depuis le XVe siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu'il n'avait pu résister à sa passion un Vendredi saint, et n'ayant trouvé personne pour l'accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.
Hubert se mit à pourchasser le cervidé mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l'animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :
Hubert! Hubert! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ?
Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :
Seigneur ! Que faut-il que je fasse ?
La voix reprit :
Va donc auprès de Lambert mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes péchés, ainsi qu'il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée.
Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :
Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse.
Je ferai pénitence, puisque vous le voulez.
Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous!

Ce bel épisode de la vie de Saint Hubert ous rejoins nous tous, chasseurs ou non, nous avons tous cette tentation d’user de  notre temps pour beaucoup de choses jusqu’à parfois en oublier notre âme, jusqu’à parfois en oublier notre propre terme, jusqu’à parfois oublier notre éternité. La chasse est une belle passion qui vous permets de vous retrouver au cœur de cette nature enchanteresse de notre belle Provence, saisi quelques instants par la beauté de la nature. La chasse elle vous permet de pénétrer le règne animal en étant saisi tout simplement par sa vie. La chasse vous conduit à avoir avec vos chiens une belle complicité source d’une chasse réussie. Tout ceci doit vous permettre de reconnaître dans la contemplation de la nature la bonté même de Dieu qui ne peut se réduire à ce grand horloger de voltaire mais qui est ce Dieu d’amour qui par-delà la nature nous a surtout donné son Fils Jésus Christ qui nous ouvre les portes de l’éternité. Ainsi soyez chasseurs, soyez de bons chasseurs mais n’oubliez pas que ce vers quoi est invité à courir tout homme c’est Dieu Lui-même. Soyez de bons chasseurs mais ne chassez pas Dieu de vos vies !
Amen.